Par Jacques Girault
Né le 9 mai 1911 à Montferrand-du-Périgord (Dordogne), mort le 29 mai 1957 à Périgueux (Dordogne) ; instituteur en Dordogne ; militant syndical de la FUE puis du SNI ; militant communiste.
Fils d’un boulanger, très anticlérical, et d’une tailleuse en robes, devenue épicière, Yvan Bounichou passa sa jeunesse à Périgueux et entra à l’Ecole normale d’instituteurs en 1927. Il obtint aussi le certificat d’aptitude à l’enseignement de la gymnastique. Nommé à Château-Levêque (1930-1934), il enseigna une année à l’école du quartier Saint-Martin à Périgueux. Marié en mai 1934 à Marmande (Lot-et-Garonne) avec une institutrice, il obtint un poste double à Saint-Front-d’Alemps (1935-1949). Ils eurent un fils. Son épouse décéda en décembre 1945. Il fut muté à l’école de la rue Malleville (école du Centre) à Périgueux où il enseigna jusqu’à son décès.
Yvan Bounichou, militant de la Fédération unitaire de l’enseignement, était membre du Syndicat national des instituteurs à partir du milieu des années 1930. Très proche de ses élèves, il pratiquait dans son enseignement les méthodes actives dont l’imprimerie à l’école, la correspondance scolaire, la boîte aux questions. Il créa une revue scolaire Le Périgord et publia des brochures sur l’histoire locale. De plus il organisa un orchestre de flûtes douces. Avec ses élèves, il entreprit à partir d’octobre 1939 de diffuser aux mobilisés de la commune une lettre mensuelle narrant les évènements locaux. Il était à la fin des années 1930, le responsable des publications dans le département des publications de la Coopérative de l’enseignement laïc.
Secrétaire de mairie à Saint-Front-d’Alemps, il aidait la Résistance. Suspect, il fut arrêté le 25 février 1944 par les Allemands et relâché au bout de huit jours de détention.
Après 1948, secrétaire de la section départementale de la FEN-CGT, instituteur à l’école du Centre à Périgueux, militant du Syndicat national des instituteurs, il était au milieu des années 1950 le représentant des éditions du SNI, SUDEL. Resté militant de la CEL, il signa trois numéros de la revue Bibliothèque du Travail dont "La Bastide de Beaumont-en-Périgord" (1956) et "L’abbaye de Cadouin" (1960).
Membre du Parti communiste français, actif contre la guerre d’Indochine, il militait aussi dans l’association France-URSS.
Yvan Bounichou, en rentrant chez lui dans la soirée, décéda, heurté par une moto.
Par Jacques Girault
ŒUVRE : Le fichier de la BNF comprenait trois références en 2016.
SOURCES : Arch. Dép. Dordogne (M. Dartigue-Peyrou), 3 T 16. —Presse syndicale. - Thèse de Pierre Roche.— Notes de Madame Sissi Hilaire, sa nièce. — Jean-Jacques Gillot, Les communistes en Périgord 1917-1958, Périgueux, Pilote 24 éditions, 2007