LE MAO Jérome, Yves, René

Par Frédéric Stévenot

Né le 13 janvier 1899 à Concarneau (Finistère), mort le 1er septembre 1944 à Soissons (Aisne) ; brancardier ; FTPF-FFI.

Jérôme Le Mao est né dans le quartier de Beuzec-Conq, à Concarneau. Au moment de son recrutement militaire, il résidait à Montrouge (Seine), où il exerçait la profession d’ajusteur-dessinateur (mention rayée et remplacée par celle de comptable). Il est le fils de René Le Mao et Maria Anne Tudal, domiciliés à Beuzec-Conq.
Le 28 janvier 1918, Jérôme Le Mao s’engagea pour la durée de la guerre à la mairie de Sceaux (Seine), au titre du 29e régiment d’artillerie de campagne (dont la caserne était à Laon avant août 1914, mais qui était établi à Lorient). Arrivé au corps le 30 janvier, il passa au 59e RAC le 9 août 1918, avant de rejoindre le 4e RAC le 19 mars 1919. Il aboutit à la 4e section d’ouvriers d’aviation le 6 septembre de la même année. Nommé brigadier la 1er février 1920, il fut démobilisé le 28 janvier 1921 et déclara se retirer à Beuzec-Conq. Rappelé le 6 mai 1921, il passa au 21e régiment d’aviation le 10, puis au 31e régiment d’aviation de Tours le 21. Il fut renvoyé dans ses foyers le même jour. Ultérieurement, il fut rattaché comme réserviste au 34e régiment d’aviation.
Jérôme Le Mao fut distingué par une citation au titre de son régiment (n° 598), le 11 novembre 1918 : « Conducteur courageux et dévoué. Pendant les attaques des 25 et 26 octobre, au cours de violents bombardements, est resté avec un calme et un sang-froid remarquables à la tête de son attelage ». Cette citation lui valut la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Le 23 octobre 1922, Jérôme Le Mao déclara résider à Soissons, 4, avenue de Laon ; il était domicilié rue du Château-d’Albâtre le 19 décembre 1923.
Revenu à Beuz-Conq (au 15 janvier 1925), on le trouve à Châtillon-sur-Indre le 9 novembre 1927. Il s’établit enfin à Soissons le 17 février 1929 (14, rue Nicolas-Berlette) et le 9 mars 1932 (au 5 de la même rue). D’après le site Généanet, il semblerait qu’il soit entré dans les chemins de fer.
Jérôme Le Mao a servi dans les FFI de l’Aisne, au sein des FTPF, secteur de Soissons, à partir du 1er août 1944. Brancardier aux ADN de Soissons (Assistants au Devoir national), il fut mortellement blessé lorsque son ambulance sauta sur une mine, alors qu’il portait secours à des résistants tombés aux mains des Allemands lors de l’affaire de Ressons-le-Long. Il semble être mort de ses blessures le lendemain, à Soissons.

Jérôme Le Mao fut reconnu « Mort pour la France » à titre militaire (AC 21 P 75787). Il fut homologué FFI (GR 16 P 360116). Son nom figure sur le monument du Bois des Châssis, à Ressons-le-Long, et sur le monument aux morts de Soissons.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article187402, notice LE MAO Jérome, Yves, René par Frédéric Stévenot, version mise en ligne le 2 décembre 2016, dernière modification le 16 avril 2021.

Par Frédéric Stévenot

SOURCES. SHD, dossiers adm. des résistants. Arch. dép. Finistère (1 R 1637). — Sites Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne ; Mémoire des hommes. — État civil de Beuz-Concq (non encore numérisé), 3 E 10/40, 1897-1903.

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