CARON Jean-François, Claude

Par Jacques Girault

Né le 19 novembre 1936 à Annecy (Haute-Savoie), mort le 7 février 2007 à Carnoules (Var) ; instituteur puis PEGC ; militant des CEMEA ; militant communiste en Côte-d’Or.

Jean-François Caron était le fils d’un entrepreneur en maçonnerie, devenu invalide de guerre, d’opinions politiques socialistes puis proches du communisme. Ses parents le firent baptiser et lui firent donner une instruction catholique, mais il devint agnostique et anticlérical. Après avoir suivi sa scolarité primaire en Haute-Loire puis à Marseille, il entra au lycée Dumont d’Urville à Toulon (Var) où il obtint le baccalauréat (philosophie), avant de fréquenter la classe de première supérieure jusqu’en 1956.

Il devint alors instituteur suppléant en Côte-d’Or à Touillon (1956-1958). Titularisé à Villeferry (1958-1964), il fut muté à Marigny-le-Cahouet (1965), puis à Selongey (1965-1969). Il entra alors au collège d’enseignement secondaire d’Is-sur-Tille en 1970 où il enseigna en classes de transition puis en classes préprofessionnelles de niveau. Titulaire du CAP pour les classes de transition (1972), puis du CAP d’enseignement général (lettres-musique), il exerça dans ce CES jusqu’à sa retraite en 1992.

Parallèlement, de 1957 à 1977, Jean-François Caron fut instructeur puis chef de stage aux Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Il effectua dans ce cadre des missions en Côte d’Ivoire. Il avait effectué son service militaire comme sergent à Chalon-sur-Saône (septembre 1962-décembre 1964).

Jean-François Caron était membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1956, organisation dans laquelle son épouse militait beaucoup plus que lui. Il avait épousé exclusivement civilement Gilberte David, institutrice communiste, fille d’un artisan en radio, en août 1960 à Dijon.

Membre du Parti communiste français depuis 1959, il était secrétaire de la cellule communiste de Selongey quand, en 1966, il devint membre de la commission de contrôle financier de la fédération communiste en 1966, puis membre du comité fédéral jusqu’en 1970. Par la suite, il devint le secrétaire de la section communiste de Selongey.

Caron fut candidat au conseil général dans les cantons de Mirebeau-sur-Beze (1966), de Selongey (1973), aux élections municipales d’Arnay-sous-Vitteaux (1965) où il habitait alors. Conseiller municipal de Selongey en 1971, responsable de l’opposition, il suivait particulièrement les questions financières. Il participait à la liste d’union de la gauche lors du renouvellement en 1977. Il y présidait le conseil local de parents d’élèves (FCPE).

Méfiant à partir de la participation communiste au gouvernement en 1981, il quitta le Parti communiste en 1984. Partageant les analyses de Jean-Pierre Chevènement, il n’adhéra cependant pas à son parti (PRCF).

Divorcé, Jean-François Caron se remaria en octobre 1983 à Gémeaux (Côte-d’Or) avec une professeur de lettres. Il était père de trois enfants. Il se retira à Carnoules (Var) en 1984, municipalité dirigée par un maire communiste Henri Cèze. Critique par rapport à la participation communiste au gouvernement Lionel Jospin de « gauche plurielle », il demeurait communiste sans carte et concluait ainsi son témoignage : « On ne peut pas dire non à l’Europe capitaliste, non à la mondialisation, gouverner avec des réformistes libéraux et proposer un changement radical et fondamental en politique. »

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18741, notice CARON Jean-François, Claude par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 19 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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