CARON Maurice, Edmond

Par Gilles Morin, Claude Pennetier

Né le 21 mai 1896 à Lewarde (Nord), mort le 16 juillet 1972 à Vierzon (Cher) ; socialiste ; résistant ; maire de Vierzon (1947-1959) ; président-directeur général du Berry républicain.

Fils d’un tailleur et d’une ménagère, Maurice Caron combattit dans l’aviation avec le grade d’officier, puis de sous-lieutenant pendant la Première Guerre mondiale. Il se maria en mai 1918 à Paris (Xe arr.) avec Gabrielle Cheminard. En 1919, il adhéra au Parti socialiste et rejoignit la SFIO après le congrès de Tours (décembre 1920). Caron travailla, de 1919 à 1929, à l’Union des coopérateurs de Paris. Il fut ensuite directeur commercial des établissements Blin à Vierzon, puis directeur commercial des établissements Jacquin. Il appartenait à la section socialiste de Vierzon.
En 1940, Caron fut mobilisé comme capitaine. Résistant, membre de Franc-Tireur, il créa en 1942 le groupe « Vengeance », implanté dans la région de Vierzon et à Bourges. Il organisa des passages de la ligne de démarcation et des parachutages. La Gestapo l’arrêta le 17 février 1944 à son usine vierzonnaise. Il fut emprisonné à Bourges, Orléans, Compiègne, puis déporté en Allemagne.
Élu maire socialiste de Vierzon en octobre 1947 (par 14 voix de conseillers contre 13) contre les communistes, gagnant la mairie détenue auparavant par ceux-ci, Maurice Caron conserva son mandat jusqu’en 1959. L’affrontement entre communistes et socialistes s’était de longue date préparé, selon le préfet, car « les communistes, maîtres depuis longtemps de l’activité politique et syndicale, avaient, par leur intransigeance, dressé violemment contre eux tous ceux qui n’acceptaient point leurs mots d’ordre ».
Président-directeur général du Berry Républicain en 1952 (toujours en 1956 président du conseil d’administration), il était membre de la commission administrative fédérale de la SFIO en mai 1954. En 1952, la fédération lui préféra de peu (154 voix contre 152) Blaisse comme candidat aux élections au Conseil de la République. Mais Caron la représenta aux élections législatives de 1951 (2e sur la liste) et d’octobre 1962 et aux sénatoriales de juin 1955 et de 1959 ; enfin, il fut suppléant aux sénatoriales de 1962. Il était délégué cantonal de l’Éducation nationale en 1962.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18745, notice CARON Maurice, Edmond par Gilles Morin, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 25 octobre 2008.

Par Gilles Morin, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat., F/1a/3382 ; F/1cII/115, 250, 255 ; CAC, 19830172, art. 85 et 86. — Arch. OURS, correspondance Cher. — Renseignements fournis par la section socialiste de Vierzon. — État civil de Vierzon.

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