Par Pierre Baudrier
Insurgé à Bonny (Loiret) le 7 décembre 1851, condamné à mort.
Insurgé à Bonny (Loiret) le dimanche 7 décembre 1851, « coupable d’avoir pris part à un attentat ayant pour but d’exciter à la guerre civile ; de s’être mis à la tête de bandes armées ayant pour but l’envahissement d’une commune en résistant à la force publique, et coupable d’avoir commis volontairement et avec préméditation un meurtre sur la personne du gendarme Denizeau. »
Plusieurs centaines d’hommes s’étaient réunis, on avait fait sonner le tocsin, envahi la gendarmerie.
Édouard Mallet s’était trouvé en face du gendarme Denizeau et dans la bousculade, un geste brusque de Denizeau heurtant le fusil de Mallet, aurait déclenché la percussion fatale. Le moyen de défense était trop fréquemment avancé pour convaincre. A longueur de colonnes le tribunal recueille des témoignages souvent favorables à Mallet mais sa fréquentation de Michot-Boutet*, représentant du peuple depuis 1848, le dessert. Elle lui aurait inspiré des sentiments exaltés.
Mallet était le seul inculpé. Il est condamné à mort. Au détour d’un témoignage apparaissait le nom d’un autre manifestant : Pascal.
Par Pierre Baudrier
SOURCE : Gazette des Tribunaux, 1er février 1852.