Par Pierre Baudrier
Jacques-Henri Manoit est l’un des opposants les plus secrets au coup d’État de décembre 1851. Il n’est connu que par cette citation :
« La tentative d’assassinat commise sur un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions qu’il exerçait dans un pays soumis à l’état de siège peut être considérée, suivant les circonstances, comme un crime contre l’ordre public, et justifier, dès-lors, la compétence de la juridiction militaire, conformément à l’art. 8 de la loi du 9 août 1849 sur l’état de siège. Rejet du pourvoi de Jacques-Henri Manoit, contre un jugement du Conseil de guerre de la 8e division militaire, séant à Montpellier, qui l’a condamné à dix ans de travaux forcés, pour tentative d’assassinat sur un agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions. »
C’était une fausse alerte. Manoit était un droit commun, il a agressé un garde-champêtre, est effectivement condamné à 10 ans de travaux forcés et surtout le Journal de Toulouse politique et littéraire rend compte de son procès dès le 28 novembre 1851, quelques jours avant le coup d’État.
Par Pierre Baudrier
SOURCE : Supplément à la Gazette des Tribunaux du 18 janvier 1852, page [1], 3e col., 1er quart.