Par Pierre Baudrier
Né vers 1830 ; artiste peintre ; résistant au coup d’État de décembre 1851 ; communard.
Le 3 décembre 1851, des agents l’arrêtaient, au coin de la rue Sainte-Marguerite, près de la barricade sur laquelle a été tué Alphonse Baudin, représentant du peuple, il portait un poignard. Perquisition faite à son domicile, on saisit dans une alcôve des armes et des munitions et un appel au peuple écrit à la main. Il comparut le 10 janvier 1852 devant le Tribunal sous prévention de détention d’armes et de munitions de guerre. Il déclara se nommer Jean-Pierre -Alfred Nadal, être artiste peintre, et demeurer rue Blanche, 69. Interrogé sur le motif de sa présence rue Sainte-Marguerite, alors qu’il demeure dans la rue Blanche, il prétendit qu’il allait déjeuner chez un sieur Carlier, son ami qui venait d’obtenir le prix de Rome ; mais on constata que, conduit dans la maison désignée comme étant celle habitée par son ami, celui-ci y était inconnu. Le président s’étonna aussi que Nadal aille déjeuner chez un ami avec un poignard. Il fut condamné à six mois de prison et 100 francs d’amende.
Il fut aérostier en 1870, pilote du Victor Hugo. Il s’éleva dans les airs le 18 octobre 1870 au cri de « Vive la république démocratique et sociale ». Il atterrit dans l’Aisne avec son courrier.
Il prit part à la Commune de Paris (voir Duruof).
Il mourut en 1871.
Par Pierre Baudrier
ICONOGRAPHIE : www.coppoweb.com
SOURCES : Base de données des Poursuivis suite au coup d’État de 1851. – Gazette des Tribunaux, 10 janvier 1852, p. 34, 4e col.