CARRÉ Gaston [Seine-et-Marne]

Par Paulette Cavailler

Né le 22 mars 1871 à Douy-la-Ramée (Seine-et-Marne), mort en mai 1949 à Lizy-sur-Ourcq (Seine-et-Marne) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI, trésorier national ; militant socialiste.

Fils de Joseph Alexandre Carré, instituteur à Douy-la-Ramée, et de Zoé, Victoire Troisvallets, Gaston Carré devint, lui aussi, instituteur. En septembre 1920, instituteur à Oissery (Seine-et-Marne), par Plessis-Belleville (Oise), il fut élu trésorier national du syndicat des instituteurs qui venait de se constituer. Il fut réélu les années suivantes. En 1927-1928, il partagea cette fonction avec Mlle Cormier.

Directeur d’école à Lizy-sur-Ourcq et toujours trésorier du SNI, Gaston Carré était « un esprit ingénieux, qui avait vu certaines de ses inventions utilisées dans l’industrie », très dévoué mais peu rigoureux ; A. Delmas a conté avec humour dans ses Mémoires d’un instituteur syndicaliste (cf. p. 136-138) une anecdote significative prouvant « quelle extraordinaire fantaisie présidait aux opérations financières du syndicat ».

Socialiste unitaire, il avait créé en mai 1921 une coopérative de consommation qui prit le nom d’« Union des coopérateurs d’Oissery ». Son syndicat ayant adhéré à l’Union départementale des syndicats de Seine-et-Marne, dès 1923, il appartint à la commission administrative de l’Union départementale. En même temps, il milita au sein du parti SFIO et fut secrétaire de la section d’Oissery. Gaston Carré fit également, en 1926, de la propagande syndicale auprès des agriculteurs.
En mai 1928 il fut candidat aux élections législatives dans la 2e circonscription de Meaux, mais il échoua. Toutefois, au mois d’octobre suivant, il fut élu conseiller d’arrondissement pour le canton de Lizy-sur-Ourcq et, le 12 mai 1929, il fut élu conseiller municipal de Lizy-sur-Ourcq, puis maire de la ville.

En avril 1929, il démissionna du conseil d’administration de l’Union départementale car il était en désaccord avec sa Fédération sur les modalités de son intégration dans la Fédération des fonctionnaires, mais il y fut réélu le 26 mai suivant. Lors du congrès SNI de Paris (4-6 août), Carré présenta, avec Mlle Cormier, le rapport financier.

Ayant pris sa retraite au 1er octobre 1929, il démissionna à nouveau du conseil d’administration de l’Union départementale le 17 novembre 1929 en raison de ses trop nombreuses activités. Toutefois, en août 1930, il présenta pour la dernière fois le rapport financier au congrès national du SNI, et fut nommé administrateur du journal syndical Le Travail de Seine-et-Marne puis, le 11 janvier 1931, il fut élu au comité fédéral SFIO de Seine-et-Marne pour le secteur de Meaux.

En octobre 1931, toujours maire de Lizy-sur-Ourcq, il échoua aux élections au conseil général. Dès le début de 1932, le journal Le Travail fut mis en sommeil et il ne réussit pas à lui faire reprendre son activité. Il fut cependant candidat socialiste aux élections législatives du 1er mai 1932 dans la 2e circonscription de Meaux (1 454 voix sur 11 822 inscrits et 11 601 votants). En 1933, il s’occupa très activement des Auberges de Jeunesse dans le nord du département. Avec Favier et Verrot, il fut délégué de la fédération SFIO de Seine-et-Marne pour rencontrer le 29 juillet 1934, au siège du Parti socialiste, 9 rue Victor Massé, Paris (IXe arr.), les délégués de la région Est parisien du Parti communiste (Mattei, D. Renoult, Deloche et Chaumeil) et organiser le Front commun en Seine-et-Marne. L’accord fut réalisé.

Gaston Carré fut élu conseiller général en octobre 1937 et le fut de nouveau de la Libération à mars 1949. De même, il resta maire de Lizy jusqu’en octobre 1947.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18786, notice CARRÉ Gaston [Seine-et-Marne] par Paulette Cavailler, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 15 août 2021.

Par Paulette Cavailler

SOURCES : Arch. Nat. F7/13042, Melun, 5 septembre 1934. — Arch. Dép. Seine-et-Marne, séries 4 M, 10 M, 11 M. — Le Travail de Seine-et-Marne de 1921 à 1931 passim (son portrait dans le n° du 15 juillet 1929). — Le Peuple, 10 août 1923 et 23 juillet 1929. — l’Ecole libératrice, 1929-1930. Bulletin mensuel du SNI de l’Oise. — A. Delmas, Mémoires d’un instituteur syndicaliste, Paris, 1979.

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