CASSIGNOL Jean-Joseph

Par Pierre Baudrier

Ex-chef d’atelier aux ponts-et-chaussées à Oran, condamné par la Cour d’Alger à vingt mois de détention en 1850.

Ex-chef d’atelier aux ponts-et-chaussées à Oran, condamné par la Cour d’Alger à vingt mois de détention, et interdit pendant trois ans des droits civiques.
Il était à Belle-Île en septembre 1850 et put prendre la défense de Joseph Noyer* que (Louis Poisson->36395] allait tuer à coups de bûche sur la tête.
Il témoigna au procès de Poisson en décembre 1851 car son statut le lui permettait. On lit : « Poisson s’y opposa et prononça contre Noyer des injures tellement grossières, que le témoin ne croit pas pouvoir les rapporter à l’audience. Poisson accusa Noyer d’avoir assassiné son père. Le petit lui ayant dit qu’il savait aussi quelque chose et qu’il le dirait s’il était aussi fort que Poisson, celui-ci prit un bois destiné à être mis clans le poêle, et en frappa Noyer à la tête ; il le renversa du coup sur son lit. Poisson sortit. Nous donnâmes de l’eau pour se laver au petit qui saignait beaucoup. Poisson rentra près d’un quart d’heure après, disant qu’il avait reçu un coup de couteau, et en même temps il prit un balai et en frappa Noyer avec tant de force, que le manche se brisa. Il recommença, et cette fois encore le reste du manche à balai fut brisé eu deux ; il prit alors une hache qui nous sert à fendre le bois et qui était auprès du balai, et la levait pour en frapper Noyer sur la tête lorsque j’arrêtai son bras. Sur l’interpellation de M. le président, le témoin déclare qu’il n’a vu aucun couteau aux mains de Noyer, et qu’il ne croit pas qu’il en ait frappé Poisson.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article187907, notice CASSIGNOL Jean-Joseph par Pierre Baudrier, version mise en ligne le 19 décembre 2016, dernière modification le 19 décembre 2016.

Par Pierre Baudrier

SOURCE : Gazette des Tribunaux, 26 décembre 1851, p. 1255, 2e col.

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