PETIT Eugène [PETIT Eugène, Alexandre, Ernest]

Fils de Hyppolite Petit, journalier, et de Eugénie Sénart, sans profession, Eugène Petit a combattu pendant la Première Guerre mondiale et a été décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre. Il avait été également condamné par le tribunal militaire en 1917 pour insoumission, faux, usage de faux en matière de passeport et faux en écriture. En 1920, il fut réhabilité pour faits de guerre.
Résidant à Soisy-sous-Montmorency (Val d’Oise), Eugène Petit était propriétaire d’une imprimerie à Paris, 10 rue d’Angoulême (XIe arr.). Il avait été gérant de l’hebdomadaire L’Univers israélite en 1938.
Le 4 mars 1943, il a été arrêté par les Bridages spéciales pour avoir imprimé une « brochure camouflée » du PCF sous le faux titre Vie de Du Guesclin. Il fut envoyé au dépôt le 23 mars pour infraction au décret du 26 septembre 1939 et son imprimerie placée sous scellées. Le 29 mars 1943, il a été condamné à trois ans de travaux forcés pour propagande étrangère ; le 14 avril 1944 il fut transféré à la prison de Blois, puis à Compiègne, d’où il fut déporté le 20 ou 21 mai 1944, passant par les camps de Neuegame, Lubeck et Ludwishausen. Il fut rapatrié en mai 1945.
La Libération ne mit pas fin à ses problèmes avec la justice. Libéré de prison le 30 avril 1947, il fut arrêté le 22 décembre et incarcéré à la prison de la Santé pour trafic de faux titres de rationnement. Le 30 avril 1948 il fut condamné à quinze de travaux forcés et la confiscation générale de ses biens. Il fut incarcéré à Fresnes puis à Pau le 6 juillet 1951.
Il était divorcé de Marthe Eugénie Hautecloque en mai 1948 épousée en 1929 à Paris (XVIIIe arr.), dont il avait un enfant. Il s’était remarié le 12 avril 1958 à Paris (XVIIe arr.) avec Odette Texier.