STÉPHAN Christian

Par Isabelle Antonutti

Né le 2 juillet 1944 à Rouen (Seine-Inférieure, Seine Maritime) ; ouvrier papetier ; responsable syndical CGT ; adhérent du Parti communiste français ; conseiller municipal de Grand-Couronne.

Christian Stéphan est issu d’une famille de six enfants ; son père, Maurice, était contremaître à l’usine APC (Engrais produits chimiques), sa mère, Yvonne, atteinte d’une grave maladie qui l’empêcha de travailler, resta sans profession, Christian la connut pratiquement toujours couchée. Divorcé, il eut trois enfants : Nathalie, auto-entrepreneuse dans une fabrication d’objets décoratifs, Florent, électricien et éducateur à l’APAVE, Emilie, employée d’agence de recrutement liée à Pôle emploi. Christian entra dans la vie active en 1960 à l’entreprise Bourdeaux où il fut poseur de bornes de caniveaux. En 1961, il fut embauché aux Chantiers Dubigeons Normandie à Grand-Quevilly comme ajusteur bord où il fut licencié le 14 mai 1965 à la suite d’une restructuration. Il entra à la Chapelle-Darblay à Grand-Couronne comme ouvrier laborantin, puis papetier au désencrage des vieux papiers, qu’il quitta licencié en juin 2000 au-travers d’un plan social.
En mai 1968, pendant la grève, il adhéra au Syndicat CGT de la Chapelle-Darblay Grand-Couronne. Il fut élu délégué du personnel dans le collège ouvrier de 1969 à 1980, puis du collège maîtrise de 1980 à 2000, délégué au comité d’entreprise dans le 1er collège de 1972 à 1980, dans le 2ème de 1980 à 2000. Il fut membre du CHS-CT de 1971 à son départ. Secrétaire du syndicat et de la section UFICT (Union fédérale des Ingénieurs et Cadres) depuis 1972 jusqu’à 2000, il assuma également le mandat de secrétaire de l’Union locale de Couronne/Quevilly à sa reconstruction de 1972 à 1976. Dans le même temps, il fut membre de la commission exécutive de la FTIP (Fédération des travailleurs des industries papetières), puis de la FILPAC dès 1986 (Fédération des travailleurs des industries du Livre, du Papier et de la Communication) et siégea au bureau de l’UFICT (Union fédérale des ingénieurs, cadres et techniciens de la FILPAC. Il anima la formation syndicale de sa fédération, de ses unions départementale et locale. En 2000, il rejoignit le bureau de la section CGT des retraités dont il devint le secrétaire en 2010. Pendant le conflit qui dura plus de cent jours en 1983 pour pérenniser la Papeterie et ses emplois à la Chapelle-Darblay, il fut l’objet d’un acharnement antisyndical dont trois mesures de licenciement qui seront refusées par le ministère du travail. Christian a retranscrit cette dure période dans un livre : « Chapelle-Darblay, chronique d’un combat victorieux ».
Il rejoignit le Parti communiste français en 1972 au sein de la section d’entreprise Désiré Granet ; il le quitta en 1999 tout en restant fidèle à son idéal communiste. Il fut élu conseiller municipal sur une liste du PCF en 1978 pour deux mandats. Il adhéra à ATTAC à ses débuts qu’il quitta lors de ses luttes de pouvoir. À partir de 2007, il fut membre trésorier de la Société d’histoire de Grand-Couronne (SHGC).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188013, notice STÉPHAN Christian par Isabelle Antonutti, version mise en ligne le 24 décembre 2016, dernière modification le 20 octobre 2018.

Par Isabelle Antonutti

Œuvre : Stephan, Christian, Chapelle-Darblay : chronique d’un combat victorieux. Grand-Couronne, Société d’Histoire de Grand-Couronne. 2008, , 179 p..

SOURCE : Renseignements fourni spar Christian Stéphan (Questionnaire)

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