LAURANS Jean, Abel, Louis

Par Isabelle Antonutti

Né le 24 février 1935 à Paris (XVème) ; ouvrier imprimeur ; militant du Syndicat du Livre parisien CGT ; adhérent du Parti communiste français ; Président de la FNACA de Paris.

Son père, Jean, était maçon puis marin, sa mère, Yvonne Lacavalerie, était fleuriste. Son épouse Michelle était enseignante, ils eurent deux enfants : Isabelle (professeur) et Romain (ingénieur ERDF). Jean eut deux autres enfants d’un premier mariage avec Danielle : Yann et Sylvie.

Laurans entra dans la vie active comme ouvrier imprimeur le 28 février 1955 à l’Imprimerie Chaix-Desfossés-Néogravure à Issy-les-Moulineaux Il adhéra à la CGT en 1955 au Syndicat général du Livre parisien. Il fut élu trésorier du comité d’entreprise, responsable de la commission des jeunes et délégué rotativiste de 1958 à 1960.

Il occupa ensuite plusieurs emplois administratifs aux Jeunesses communistes de France de septembre 1960 à 1970 dont il était membre du bureau national. Puis, il travailla dans les comités d’entreprises de la CNAVTS de septembre 1971 à juillet 1982, de la SFENA (aéronautique) à Vélizy d’août 1982 à mars 1987, de Messier-Hispano-Suiza (métallurgie) d’août 1987 à septembre 1988 et du CNTS (transfusion sanguine) de 1988 à septembre 1990, date de son départ à la retraite.

Laurans fut, par ailleurs, DDEN (délégué départemental à l’éducation nationale) et siégea dans les écoles publiques de Paris ; il fut également animateur de la FCPE dans plusieurs lycées et collèges du XVè arrondissement de Paris, animateur et arbitre du club sportif FSGT de football, fondateur du cross scolaire Protéines du XVè. Il fut également président des anciens combattants d’Algérie de Paris (FNACA) et membre de son comité national.

Lors de la manifestation des syndicats du 14 juillet 1953 organisée par le PCF et la CGT, Laurans fut blessé par balles par la police de Papon ; sept jeunes d’origine algérienne qui déployaient un drapeau pour l’indépendance de l’Algérie furent tués ainsi que Maurice Lurot, secrétaire de la Métallurgie parisienne CGT. Il le vit à 50 métres de lui se faire tuer d’une balle par les policiers. Il témoigna dans les années 2010 auprès de Daniel Kupfertein.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188018, notice LAURANS Jean, Abel, Louis par Isabelle Antonutti, version mise en ligne le 25 décembre 2016, dernière modification le 4 avril 2022.

Par Isabelle Antonutti

SOURCES : Renseignements fourni par Jean Laurans (Questionnaire). — Daniel Kupferstein, Les balles du 14 juillet 1953. Le massacre policier oublié des nationalistes algériens à Paris, La Découverte, 2017. — État civil.

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