LÉRISSON René, André, Jean, Raoul. Pseudonyme : Yves

Par Isabelle Antonutti

Né le 16 juillet 1925 à Nérac (Lot-et-Garonne), mort le 28 avril 2002 à Toulouse (Haute-Garonne), compositeur typographe ; résistant ; secrétaire régional du Livre CGT ; membre du Parti communiste français

Fils de Abel Lérisson, entrepositaire de bière, et de Anita Sancet, sans profession, René Lérisson fut apprenti typographe dès 1939, compositeur typographe au journal Le Patriote.
De 1942 à 1944, il travailla à l’imprimerie Castellvi (Imprimerie du Sud-Ouest) à Toulouse.
Lérisson adhéra en 1941 Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France et fut rattaché aux FTPF de Haute-Garonne à partir de septembre 1943, au sein du service technique. Ce furent en effet ses compétences professionnelles qui ont été mises au service de la Résistance : il a fabriqué dans divers ateliers clandestins des tampons, imprimés, cartes d’identité, laissez-passer, etc.
Il aurait arrêté par la Gestapo, mais cela ne figure pas dans son dossier de résistant.
A la libération il fut reconnu comme FFI par l’administration.

Lérisson fut un syndicaliste actif dès son engagement et, depuis 1942, au Syndicat du Livre de Toulouse, devenant en 1945, un dirigeant de son organisation dans son entreprise et dans sa ville.

Cet engagement précoce à un moment particulièrement grave de l’histoire de notre pays a façonné un homme qui est toujours resté fidèle à ses valeurs et ses idéaux qu’il a poursuivis dans son action politique au sein du PCF. Il s’est battu sans relâche notamment au sein du secteur presse de sa fédération en assumant la responsabilité, de 1953 à 1973, de la presse de la CGT dans le département de la Haute-Garonne.

La formation professionnelle lui tenait également particulièrement à cœur ; c’est sous impulsion que naîtra le Centre graphique au lycée d’enseignement professionnel Jolimont.

Dès 1945, il fut à l’origine de la création, dans l’union départementale CGT, d’un club omnisports intitulé Union sportive d’éducation syndicale. Sa vision du syndicalisme impliqué dans l’ensemble du champ social conduisit également René à être un animateur de 1958 à 1965 du comité de gestion de la cité-jardins des Combattants, composée de 96 pavillons. En 1964, il fut responsable, dans son département, de l’activité Immigration. Il organisait des débats et des rencontres sur ce thème et a mis en place un centre d’alphabétisation fonctionnelle à Toulouse destinés aux salariés immigrés. On le vit aussi actif dans le Comité toulousain pour l’Espagne de 1965 à 1975. La protection sociale a été un terrain que René a investi durant de longues années y compris arrivé à l’âge de la retraite par son activité au sein de la CARPILIG étant administrateur national du Fonds social. Président de l’institut CGT d’histoire sociale Midi-Pyrénées et vice-président de l’Association Aristide-Bergès en vue de la création du musée du Papier et des Arts graphiques de Couseran, René a mis en évidence que l’avenir ne peut se construire en ignorant le passé. Présent à tous les congrès fédéraux depuis 1946, il devint militant syndical à plein temps en 1973, avec la fonction de secrétaire régional du Livre CGT, assumant de nombreuses responsabilités y compris sur le plan international. Il fut de paire secrétaire général de sa section syndicale, délégué régional et membre du bureau fédéral. En 1983, il se mit au service du syndicalisme retraité et contribua, à cette place, à la création de la FILPAC, née en 1986 de la fusion de la FTIP et de la FFTL.

René Lérisson s’était marié le 3 avril 1948 à Toulouse avec Domenica Baldaccioni.
Il décéda en avril 2002.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188027, notice LÉRISSON René, André, Jean, Raoul. Pseudonyme : Yves par Isabelle Antonutti, version mise en ligne le 25 décembre 2016, dernière modification le 3 décembre 2020.

Par Isabelle Antonutti

SOURCE : SHD GR 16 P 365196 ; - Renseignements fourni par l’Institut CGT Histoire Sociale du Livre Parisien. — État civil.

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