CORSI Vasco [pseudonyme dans la résistance : Pierrot]

Par Antonio Becchelloni

Né le 1er septembre 1913 à Calcinaia (Pise, Toscane, Italie), exécuté sommairement le 2 mai 1944 à Rochepaule (Ardèche) ; terrassier ; membre du Parti communiste (PCF) ; résistant au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Vasco Corsi
Vasco Corsi
Crédit : Musée de la Résistance en ligne

Vasco Corsi, fils de Sante et de Barachini Maria, avait émigré en France en 1930 et était terrassier. Communiste, inscrit au PCF pour lequel, d’après une source policière, il était « capable d’exécuter n’importe quelle besogne… », il s’engagea dans la Résistance dans les environs d’Arles (Bouches du Rhône). Il fut arrêté en mars 1942 par la police de Vichy et torturé, puis, le 22 juillet 1942, condamné aux travaux forcés par le Tribunal militaire français de Marseille.
Il fut arrêté en mars 1942 pour activité communiste et condamné le 22 juillet 1942 aux travaux forcés à perpétuité par le tribunal militaire (section spéciale) de la 15ème Région militaire de Marseille. Il avait été arrêté après une enquête concernant des distributions de tracts communistes dans le secteur d’Arles et de Beaucaire par des militants communistes italiens. Le même jour que lui furent ainsi condamnés Oscar Vannini (10 ans de travaux forcés), Salvatore Moro (20 ans de travaux forcés), Bruno Dall’Oppio (5 ans de prison).

Le 25 avril 1943 il s’évada avec 25 camarades de la prison du Puy-en-Velay pour retomber aux mains des Allemands sept jours après. Incarcéré de nouveau au Puy-en-Velay (Haute-Loire), il fut libéré en octobre de la même année grâce à une action des FTP qui permit l’évasion de 82 prisonniers. Il rejoignit aussitôt le maquis de l’Ardèche dont il devint bientôt le chef. Il fut aussi en lien avec le camp Wodil en Haute-Loire.
Fait prisonnier au cours d’un accrochage à Rochepaule (Ardèche), il fut tué par la Milice française le 2 mai 1944 alors qu’il tentait de s’enfuir.

Une proposition de citation à l’ordre de l’armée fut présenté par le Commandant Vial, dit Massat, en date du 2 février 1945. Elle comportait la motivation suivante : « Tombé au champ d’honneur pour la libération de la France à Rochepaule (Ardèche) ».
La Croix de Guerre lui fut attribuée à titre posthume. Le conseil municipal d’Arles a donné son nom à une des rues de la ville et, en Italie, sa ville natale a donné son nom à une école primaire. Son nom figure également sur le monument aux Morts de Rochepaule.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188043, notice CORSI Vasco [pseudonyme dans la résistance : Pierrot] par Antonio Becchelloni, version mise en ligne le 25 décembre 2016, dernière modification le 23 janvier 2022.

Par Antonio Becchelloni

Vasco Corsi
Vasco Corsi
Crédit : Musée de la Résistance en ligne

SOURCE : AVCC Caen, dossier Vasco Corci (sic) (non consulté). — SHD Vincennes : GR 16 P 143702. — Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Éditions mondiales, 1968. — museedelaresistanceenligne.org/ — www.anpi.it/donne-e-uomini/ – "Des communistes sévèrement condamnés par la section spéciale", Le Petit Provençal, 24 juillet 1942. — Archivio centrale dello Stato CPC, busta 1487 .— Mémorial Genweb .— Mémoire des Hommes.

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