GIRARD Constant

Par Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

Né le 5 avril 1873 à Charly (Moselle annexée), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Constant Girard
Constant Girard
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.

Constant Girard était le fils de Michel (né le 11 mars 1835 et décédé en 1896, à Charly, Moselle), et de son épouse Marie Catherine née Duval (née le 28 novembre 1844, à Flévy, Moselle). Ses parents s’étaient mariés le 23 mai 1865 à Flévy (Moselle).
Le 10 septembre 1901 à Sainte-Barbe (Moselle), il épousa Marie Leid (née le 27 avril 1876, à Sainte-Barbe). De cette union naquirent six enfants, Charles (né le 3 décembre 1902) époux Clotilde Koppe, parents d’Yvette et Jeanine, Anne Mathilde (née le 22 mars 1904 et décédée le 9 août 1904), Maria (née le 6 juin 1905) épouse de Paul Girard, Camille (né le 17 décembre 1906) époux de Marthe Mahou, Louis (né le 4 septembre 1908) époux de Reine Bertrand, Amélie (née de 5 octobre 1912) épouse de Georges Godfrin, tous nés à Charly (Moselle).
La famille Girard habitait Charly (Moselle annexée). Expulsé le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour/Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
La famille Girard était domiciliée à la ferme de L’Auze à Oradour-sur-Glane, cultivateurs pour Mr Maurice Picat.
« Trois générations de Girard, venues de Moselle, de Charly, de Sainte-Barbe et de Burtoncourt s’étaient implantées à Oradour. Constant Girard, cultivateur, travaillait avec sa femme Marie, son fils Charles et leur belle-fille Clothilde dans une exploitation agricole. Les deux fillettes de Charles et Clotilde, Yvette et Jeanine, nées toutes deux à Metz en 1935 et 1937, étudiaient dans la classe de Fernand Gougeon (…). »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son fils Charles dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa femme, fut fusillée à son domicile la ferme de L’Auze et jetée dans le puits, qui servit de fosse commune. Sa belle-fille, ses petites-filles furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Constant Girard obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son nom figure sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188258, notice GIRARD Constant par Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 3 janvier 2017, dernière modification le 29 août 2022.

Par Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

Constant Girard
Constant Girard
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
fosse commune, Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
fosse commune, Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p43).

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