AUNIS André, Noël

Par Jacques Girault

Né le 24 décembre 1903 à Tunis, mort le 23 mai 2000 à Paris (XVIIIe arr.) ; professeur ; militant syndicaliste du SNALC.

Son père, Yvan Aunis, né en Charente-Inférieure (Charente-Maritime), père de quatre enfants, premier prix au concours général en 1888, titulaire d’une licence d’histoire à la faculté des lettres de Bordeaux en 1890, admissible à l’agrégation en 1896, professeur d’histoire et géographie, enseignait au lycée Carnot de Tunis depuis 1896 après avoir été professeur au lycée de Bastia (Corse). Il revint en métropole, alors que son fils André était en classe de mathématiques spéciales au lycée Saint-Louis à Paris. Il fut professeur aux lycées de Quimper (Finistère) de 1921 à 1924, puis d’Angoulême de 1924 à sa retraite en 1929. Il mourut en 1942.

André Aunis, en 1920, obtint le baccalauréat préparé au lycée de Tunis. Il entra dans la section des sciences à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm en 1922, concours préparé au lycée de Bordeaux (Gironde). Il obtint la licence ès sciences en 1923 et l’agrégation de mathématiques en 1925. Après avoir effectué son service militaire comme officier, il fut affecté en avril 1927 au lycée de Lons-le-Saunier (Jura) puis nommé, en octobre 1927, au lycée de Montpellier (Hérault) dans la classe de mathématiques spéciales. Intégré dans le cadre parisien en 1935, il partagea son service dans les classes de mathématiques spéciales des lycées Louis le Grand et Charlemagne avant d’obtenir la chaire de préparation à l’École centrale du lycée Saint-Louis en 1941, transformée en classe préparatoire aux ENSI en 1955.

André Aunis fut mobilisé de septembre 1939 à juillet 1940 comme officier à l’état-major de l’artillerie d’un régiment d’infanterie.

Après la Deuxième Guerre mondiale, les inspecteurs généraux s’accordaient sur le manque de vie de son enseignement. Son efficacité fut contestée par les élèves et en novembre 1968, une affiche dans le lycée appelant à ne plus assister à ses cours. Ces contestations hâtèrent sa prise de retraite en décembre 1968.

Célibataire, André Aunis fut membre du bureau national du Syndicat national des professeurs de lycée et du personnel d’enseignement secondaire féminin (S3) à partir de 1934, après le premier refus du syndicat de s’affilier à la CGT, qui entraîna la démission de son président Edmond Lackenbacher avec 15 autres membres du bureau sur 18. En 1937, il fit partie de la majorité qui refusa une nouvelle fois l’affiliation à la CGT et siégea au bureau du nouveau Syndicat national des lycées, collèges et cours secondaires. En 1945, il s’opposa, aux côtés de Laurence Combal, à la fusion de l’ancien syndicat autonome dans le Syndicat national de l’enseignement secondaire affilié à la FGE-CGT, et participa à la mise en place d’une section académique provisoire de Paris en mai 1946, ce qui déboucha sur la réunion d’un congrès national du Syndicat national autonome des lycées et collèges le 30 mars 1947. Pendant tout le reste de sa carrière, il milita au SNALC dont il fit partie du bureau jusqu’à sa retraite. Il fut désigné membre suppléant du Comité technique paritaire national en 1951.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188333, notice AUNIS André, Noël par Jacques Girault, version mise en ligne le 5 janvier 2017, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/17795, 24036 B (dossier d’Yvan Aunis), 29075. — La Quinzaine Universitaire, 15 octobre 1934, 1er novembre 1935, 15 octobre 1939. — Notes de Jean-Christophe Vayssette. — Notes d’Alain Dalançon.

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