LORRAIN Émile, Barthélémy

Par Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

Né le 15 janvier 1886 à Vigy (Moselle annexée), massacré le 10 juin 1944 à
Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivateur ; victime civile.

Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

Émile Lorrain était le fils de Nicolas (né le 5 avril 1844 et décédé le 7 janvier 1919, à Vigy, Moselle), et de son épouse Marie Célestine née Lorfert (née le 19 mai 1854, à Antilly et décédée le 26 décembre 1937, à Vigy). Ses parents s’étaient mariés le 13 janvier 1874, à Antilly (Moselle).
Il était le cinquième d’une fratrie de six enfants, Jules Prosper (né le 24 octobre 1874), Marie Joséphine Clémence (née le 13 octobre 1876) épouse de Gustave Laumesfeld, Marie Catherine (née le 29 juillet 1878 et décédée le 28 juin 1879, à Hessage), Marie Clothilde (née le 10 juin 1880) épouse d’Ernest Pierre Bourson, Maria (née le 23 juillet 188) épouse Jean-Baptiste Denis Martin, tous nés à Vigy (Moselle).
Le 29 octobre 1912 à Charly (Moselle), il épousa Maria André (née le 7 janvier 1883, à Charly). De cette union naquirent deux filles, Marie Célestine (née le 16 septembre 1913, à Charly) épouse de Fernand Charles Gougeon, parents de Gérard Paul René et Claude Jean Marie, et Marie Paulette Georgette (née le 27 avril 1916), toutes les deux nées à Charly (Moselle).
La famille Lorrain habitait Charly (Moselle annexée). Elle fut expulsée le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).
La famille Lorrain était domiciliée à Oradour-sur-Glane.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son gendre dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, ses filles et ses petits-fils furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Émile Lorrain obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188348, notice LORRAIN Émile, Barthélémy par Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 5 janvier 2017, dernière modification le 27 septembre 2022.

Par Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

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