BOTTREAU Maurice, Jean

Par Michel Gorand, Michel Thébault

Né le 20 février 1921 à Viry-Châtillon (Seine-et-Oise, puis Essonne), mort en action le 10 juillet 1944 à Ciron (Indre) ; domicilié à La Roche-Clermault (Indre-et-Loire) ; résistant AS de la Vienne, maquis Marcel.

Maurice Bottreau était le fils de Pierre, Émile Bottreau (né en 1884 à Tours, Indre-et-Loire), comptable et d’Émilie, Virginie Camuzat tous deux domiciliés 3, rue Sadi Carnot à Viry-Châtillon. Ses parents s’étaient mariés le 20 juillet 1917 à Viry-Châtillon et Maurice Bottreau fut leur fils unique. En juillet 1930, la famille vint s’installer à La Roche-Clermault, au sud de Chinon, à la limite du département de la Vienne. Au recensement de 1936, Maurice Bottreau vivait au bourg de La Roche-Clermault avec ses parents et deux de ses grands-parents. Son père était alors propriétaire exploitant. Marié à Marie Louise Bonin, il y était toujours domicilié en 1944.

Il s’engagea dans la Résistance au sein du maquis AS « Marcel », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Ce maquis du nom de son chef Marcel Maujean se constitua après le 6 juin 1944. Le groupe s’installa d’abord dans les bois dits de la Petite Ville sur la commune de Journet puis à Béthines dans l’est du département de la Vienne à la limite de l’Indre.
Début juillet, le groupe décrocha dans l’Indre toute proche avec celui du commandant Gilles afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et s’installa avec le maquis Baptiste à la ferme des Descends, commune de Ciron (Indre). Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de la Vienne qui s’étaient réfugiés dans ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Maurice Bottreau fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ». Il fut inhumé après la guerre à La Roche-Clermault.

Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI, caporal-chef. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Journet (Vienne). Il figure également sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre.



Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188360, notice BOTTREAU Maurice, Jean par Michel Gorand, Michel Thébault, version mise en ligne le 5 janvier 2017, dernière modification le 7 janvier 2022.

Par Michel Gorand, Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Indre-et-Loire et Seine (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 75970 et SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 27768 (à consulter) — site VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation). — Mémoire des Hommes — Mémorial GenWeb. — État civil, acte n° 53 du registre des décès de Bélâbre (Indre).

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