GEAY Pierre, Fernand

Pierre Geay était le fils d’Antoine Geay (né le 24 octobre 1874 à Millac, Vienne), journalier et d’Henriette, Louise, Joséphine Deville (née le 18 décembre 1900 à Queaux, Vienne). Ses parents s’étaient mariés le 18 août 1917. Pierre fut le cinquième de leurs enfants (9 naquirent entre 1917 et 1933). Domiciliée d’abord à Bouresse dans les années 20, la famille vint s’installer définitivement à Gouex, où elle est recensée en 1931 et 1936 et où Antoine Geay travaillait toujours comme journalier agricole. En 1944, sa mère étant décédée, Pierre Geay, célibataire, âgé de 19 ans, était domicilié à Gouex.

Il s’engagea dans la Résistance à l’été 44, avec son cousin germain Lambert Geay , né comme lui en 1925 (le 8 mars, à Bouresse) et toujours domicilié à Bouresse, commune voisine de Gouex. Ils rejoignirent dans l’est de la Vienne un maquis de l’AS appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron), le maquis Baptiste ou le maquis Marcel. Début juillet, ces deux groupes de FFI de la Vienne aux ordres du commandant Gilles décrochèrent dans l’Indre toute proche afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et se réfugièrent les 7 et 8 juillet dans la forêt de la Luzeraise, à l’est de Bélâbre, au "Terrier-Porcher" et aux "Descends". Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Pierre Geay fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».

Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Gouex et figure sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends, au Poinçonnet et à Bélâbre.

Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)