LEBEAU Jacques, Fernand

Par Michel Gorand, Michel Thébault

Né le 4 mars 1926 à Saint-Germain (Vienne), mort en action le 10 juillet 1944 à Ciron (Indre) ; résistant AS de la Vienne, maquis Marcel.

Jacques Lebeau était le fils de Georges, Émilien Lebeau (né le 31 mai 1903 à Saint-Pierre-de-Maillé, Vienne) manœuvre et de Renée, Marie, Germaine Tartarin (née le 19 mai 1901 à Saint-Germain, Vienne). Ses parents s’étaient mariés à Saint-Germain le 8 juin 1925 où Jacques, leur fils aîné naquit en mars 1926. Au recensement de 1936, la famille alors composée des parents et de trois enfants (Jacques, Suzanne née en 1928 et Jacqueline née en 1931) était domiciliée rue d’Antigny à Saint-Germain. Georges Lebeau était cultivateur avec son beau-père Emmanuel Tartarin.

Jacques Lebeau, célibataire, âgé de 18 ans, était domicilié en 1944, à la Dabonnerie commune de Saint-Savin (Vienne). Il s’engagea dans la Résistance sans doute à l’été 1944, au sein du maquis AS « Marcel », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Ce maquis du nom de son chef Marcel Maujean se constitua après le 6 juin 1944. Le groupe s’installa d’abord dans les bois dits de la Petite Ville sur la commune de Journet puis à Béthines (à quelques kilomètres de Saint-Savin et de Saint-Germain) dans l’est du département de la Vienne à la limite de l’Indre.
Début juillet, les maquis Baptiste et Marcel aux ordres du commandant Gilles décrochèrent dans l’Indre toute proche afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et se réfugièrent les 7 et 8 juillet dans la forêt de la Luzeraise, à l’est de Bélâbre, au "Terrier-Porcher" et aux "Descends". Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers à Bonneuil-Matours et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Jacques Lebeau fut l’une des victimes. D’abord non identifié, son corps retrouvé seulement le 25 mars 1946 sur la commune de Ciron fut reconnu par sa mère et son acte de décès prononcé par un jugement du tribunal civil du Blanc le 28 août 1946.

Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saint-Germain (Vienne) et figure également sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre.



Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188379, notice LEBEAU Jacques, Fernand par Michel Gorand, Michel Thébault, version mise en ligne le 6 janvier 2017, dernière modification le 4 février 2022.

Par Michel Gorand, Michel Thébault

SOURCES : Arch. Dép. Vienne (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 345851 et SHD Caen AC 21 P 70038 (à consulter) — Résistance Indre et vallée du Cher, G Guéguen-Dreyfus et B Lehoux, 1972. — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil, acte n° 12 du registre des décès 1946 de Ciron (Indre).

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