LATAPIE Daniel, Jean, Ernest

Pupille de la nation, Daniel Latapie devint instituteur à Labroquère puis à Cierp (Haute-Garonne). Son père avait adhéré à la SFIO dès sa création en 1905 et lui même participa, le 14 juillet 1935, à Paris, à la grande manifestation marquant la constitution du Front populaire, manifestation lors de laquelle il porta la chemise rouge des Jeunes gardes socialistes) mais il n’eut pas, après guerre, d’engagement partisan.

Il entra dans la Résistance en novembre 1941, d’abord à Combat puis dans l’Armée Secrète. Ses activités furent nombreuses : affichages, distributions de tracts et de journaux clandestins, renseignements concernant les activités allemandes, transports d’armes. Il participa à la mise en place de comités de libération dans les vallées de Luchon et Saint-Béat et à libération de Saint-Gaudens.

Daniel Latapie, dès la Libération, entreprit des recherches historiques et rassembla une importante documentation sur la Résistance toulousaine. Il fut correspondant du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Le fonds Latapie est déposé, pour partie, aux archives municipales de Toulouse et aux Archives départementales de la Haute-Garonne, ainsi qu’à la Bibliothèque municipale de Toulouse.

Daniel Latapie et Élie Ousteau établirent la carte géographique de la Résistance en Haute-Garonne. Celle-ci figure à l’entrée du Musée de la Résistance et de la Déportation et sur le monument dédié à la Résistance à Toulouse. 

Dans les années 1970, Daniel Latapie s’installa à Toulouse avec son épouse, institutrice à l’école primaire Maurice Bécanne. Lui-même fut professeur de français dans le collège du même nom, situé dans le quartier de la Croix de Pierre.
Il était attaché au SNI et aux mouvements coopératifs et mutualistes du monde enseignant.

Homologué comme lieutenant FFI, Daniel Latapie était titulaire de la croix de guerre 1939-1945, de la croix du Combattant volontaire de la Résistance, de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite, et des Palmes académiques.

Historien de la Résistance ; membre du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale et de l’Institut du Temps présent ; membre du Conseil départemental de la Résistance de la Haute-Garonne ; membre fondateur du Conseil scientifique d’études et de recherches sur la Résistance toulousaine, Daniel Latapie siégea au comité de rédaction de la revue « Résistance R4 » dirigée par Albert Carovis.