JACQUIER Jean-Paul, Hippolyte

Par Jean Lecuir

Né le 21 juillet 1940 à Annaba-Bône (Algérie), mort le 15 mai 2014 à Boudou (Tarn-et-Garonne) ; syndicaliste UNEF ; ingénieur agricole ITPA ; secrétaire permanent du syndicat national des techniciens agricoles CFDT (avril 1969- février 1971), secrétaire national de la Fédération générale de l’Agriculture CFDT (février 1971-1982), membre du Conseil national confédéral, puis du Bureau national (1979-1992), membre de la Commission exécutive de la CFDT (1982-1992) ; enseignant (ESSEC, CESI, Paris 1 Sorbonne de 1992 à 1994), directeur de Chroniques S (1994-1998), enseignant à l’Université Toulouse 1 (1998-2013), président fondateur de l’Institut régional du travail de Midi-Pyrénées à Toulouse le Mirail (2005-2007), président, fondateur et animateur du site « Clés du social » (2005-2014).

Petit-fils de Jules Grosso, chef d’entreprise de meubles à Philippeville (Algérie), radical et franc-maçon, fils d’Hippolyte Jacquier (1906-1991), propriétaire d’une exploitation agricole à Philippeville puis à La Garde (Var), et de Simone Grosso (1918-1988), l’enfance de Jean-Paul Jacquier se déroula dans un milieu aisé, libéral, cultivé, qui ne vit pas l’indépendance de l’Algérie comme un drame, d’autant que ses parents s’installèrent à Nice dans les années 1950. De son grand-père, il conserva une nostalgie de son pays natal, une admiration pour l’esprit pionnier et pour les créateurs d’entreprises, un vif intérêt pour les États-Unis où il aimait se rendre.

Lors de sa scolarité au lycée du Parc impérial à Nice, un accident entraîna la perte complète de son œil droit, ce qui lui vaudra d’être réformé. Il devint bachelier en préparant l’entrée dans les écoles agronomiques, à Montpellier, où il milita pour la paix en Algérie à l’UNEF et au PSU. En 1962, il intégra l’ITPA (Ingénieurs et techniciens pour l’agriculture), où il fut responsable du syndicat UNEF pour son école et pour la branche des écoles agricoles.

Cette école parisienne, particulièrement ouverte dans ses méthodes pédagogiques, invitait des intervenants extérieurs. Jean-Paul Jacquier fit ainsi connaissance de Michel Rolant, secrétaire général CFTC de la Fédération générale de l’agriculture (FGA), qui l’associera aux activités de la FGA, notamment par une étude par entretiens sur les comités d’entreprises des grosses coopératives. Diplômé ingénieur agricole en 1967, il fut embauché à la Chambre d’agriculture d’Angers (septembre 1966-mars 1969), chargé de la promotion sociale. Il y découvrit le monde agricole d’une région catholique et conservatrice, ses communes rurales et ses ouvriers agricoles ; il initia une expérience de développement rural dans le Choletais, participa à la réalisation de la télévision de promotion rurale, anima à l’École catholique d’agriculture d’Angers un enseignement sur le capitalisme et l’actualité.

Il adhéra alors au syndicat national des techniciens agricoles devenu CFDT et devint, dès 1967, délégué de la section syndicale CFDT de la Chambre d’agriculture, responsable de la structure départementale des techniciens. Il entra au Bureau de l’Union départementale des salariés CFDT de l’agriculture du Maine-et-Loire, promut des actions communes avec les Paysans Travailleurs de Bernard Lambert. Critique du capitalisme, rejetant le stalinisme, il s’affirmait déjà avant tout comme un pragmatique.

En 1968, il mena la première négociation syndicale à la Chambre d’agriculture pour obtenir un accord collectif sur les conditions d’embauche et participa aux actions collectives des ouvriers horticoles du département. Il fut candidat PSU aux élections législatives de juin dans la deuxième circonscription du Maine-et-Loire, expérience politique sans lendemain. Marié le 4 juillet 1968 avec Marie-Thérèse Errecart, rencontrée lors de ses études à l’ITPA, il aura deux filles, Maya et Julie.

Il saisit en 1969 la proposition de Michel Rolant de devenir permanent à la FGA-CFDT, comme secrétaire général du Syndicat national des techniciens agricoles (8 000 adhérents dans tous les services aux entreprises agricoles : chambres d’agriculture, SAFER, CDJA, FDSEA, centres de comptabilité, Maisons familiales rurales…) et responsable du centre technique de formation de la FGA. Profitant du mouvement d’adhésion post-1968 dans son milieu professionnel, il contribua à faire de la CFDT la première organisation syndicale sur ce champ.

Secrétaire national (février 1971-mai 1982) de la FGA-CFDT, il s’impliqua au cours des années 1970-1973, dans de nombreux conflits. Avec, legs de Mai 1968, la conviction que l’émancipation individuelle et collective, symbolisée par le mot « autogestion », se construisait dans une méthode de changement social, impliquant les intéressés, donc au plus près de ce qu’ils vivaient dans l’entreprise.

Ces années 70 furent aussi, pour la FGA-CFDT, celles des échecs subis dans les grèves à répétition et de la baisse des adhésions après 1977. En tirant les enseignements, il s’attacha à rendre productive la négociation et ses conclusions, avec deux soucis : permettre la modernisation des structures et accepter des compromis qui tenaient compte du temps nécessaire pour la mise en œuvre des droits des salariés (droit syndical, accès à la sécurité sociale, droit à l’assurance-chômage). On lui doit en conséquence la progression des conventions collectives dans les organismes agricoles et dans différentes branches du secteur agricole. Pour soutenir l’émergence d’un salariat qualifié, il encouragea la création de centres de formation paritaires dans diverses professions agricoles et participa à l’établissement de l’Association nationale des centres de formation paritaire en agriculture (ANFOPAR), dont il assura durant plusieurs années la présidence. Dans le cadre de la démarche confédérale, à la veille des élections de 1978, il élabora en 1977 la plate-forme des objectifs de transformation en agriculture de la FGA-CFDT.

Chargé de l’action revendicative à la FGA-CFDT, il fut élu au Bureau national de la CFDT au congrès de Metz (1979) où il défendit, comme sa fédération, la nécessité de la prise de distance avec l’engagement politique et le recentrage de l’action syndicale décidés à ce congrès.

Après la fusion (1980) des Fédérations de l’Agriculture et de l’Alimentation, en Fédération générale agroalimentaire CFDT, Jean-Paul Jacquier fut élu secrétaire national de la CFDT (juin 1982) : il donna son premier interview aux Échos en juillet 1982 « Échange liberté d’entreprise contre liberté syndicale », au titre bien significatif de ses préoccupations. Il assuma dix ans des fonctions nationales au sein de la Commission exécutive : responsable du secteur entreprise, chargé des droits collectifs, des petites entreprises, des conditions de travail, des comités d’entreprise, des outils (CELIC, INPACT, ARETE), des emplois de courte durée (intérim, CDD, saisonniers) ; suivi du service juridique confédéral. Il anima la diffusion des lois Auroux et participa dans cette période à différentes négociations nationales interprofessionnelles. Au Conseil supérieur de l’Éducation, il représenta la CFDT de 1989 à 1992.

Sensible au mouvement de désyndicalisation des années 1980, il fut de ceux qui voulaient adapter le syndicalisme CFDT pour en faire un acteur essentiel du redressement de l’adhésion syndicale. Il argumenta en montrant la nécessité de positiver l’action syndicale au plus près des salariés dans l’entreprise, de prendre en compte les petites entreprises, jusqu’aux TPE, de contribuer au rapprochement du syndicalisme et du monde du travail, de promouvoir l’accès des femmes aux responsabilités syndicales.

Il s’opposa fermement à ceux qui accordaient une priorité absolue à un changement politique, aux transformations sociales censées découler directement du pouvoir politique et des lois. Parfois jusqu’à donner l’impression de mésestimer le rôle spécifique de la politique dans le changement social. Là, se trouvait la charpente de son action tenace et novatrice en faveur d’une mutation nécessaire du syndicalisme, qui lui vaudra le qualificatif de « moderniste », dans et hors l’organisation.

Son action s’insérait dans un travail collectif, celui du secrétariat national bien entendu, mais aussi du secrétariat confédéral où il sut fédérer des compétences, par exemple, celles de Michel Letron, d’Hughes Blassel, de Bernard Krynen. Ses qualités de vulgarisateur, à l’écriture fluide, aux formulations percutantes, en faisaient un traducteur éminent de la production collective de la CFDT.

En 1983, il fut l’animateur d’une coopération entre les chercheurs (laboratoires de sociologie) et les syndicats sur le droit d’expression dans l’entreprise, avec le programme « Paroles ». Président du CELIC, association créée par la CFDT pour les comités d’entreprise, il organisa avec succès, à partir de 1984, tous les deux ans un salon pour les élus d’entreprise, Forum des CE et CHSCT, qu’il présida jusqu’en 1988. Président de l’INPACT (outil CFDT associatif pour l’amélioration des conditions de travail), il défendait les CHSCT, même si aujourd’hui – plus de trente ans après – ils n’étaient pas toujours devenus, comme il l’espérait, le moyen le plus quotidien utilisé par les salariés pour agir sur leurs conditions de travail. Il y voyait un outil de renaissance du syndicat là où il était moribond. Car il pensait nécessaire de ne pas dissocier une politique volontariste de développement de l’adhésion syndicale (développeurs, syndicalisme de services aux adhérents, chèque syndical) de la nécessaire mutation du syndicalisme et des pratiques syndicales qu’il promouvait.

Pour la CFDT, il conduisit avec Jean Kaspar, la négociation nationale de réforme du marché du travail à la fin de 1984 dans un contexte de progression forte du chômage : un peu plus de flexibilité (annualiser la durée du travail, assouplir les seuils sociaux, faciliter et encadrer l’intérim et les CDD, raccourcir les délais de licenciement) contre un peu moins de précarité et des négociations sur la réduction de la durée du travail et les effets des mutations techniques. Estimant que l’accord proposé, malgré ses insuffisances, induisait une dynamique, il défendit la signature de l’accord devant les instances, accord que le Bureau national de la CFDT devait finalement refuser d’approuver, suite à une large consultation interne. Bousculé comme négociateur par cette décision, il en tira des leçons sur la manière de gérer la négociation nationale avec le patronat, d’accompagner en interne le déroulement d’une négociation, de mieux maîtriser les relations avec les ministres et le processus législatif quelle que fût la majorité au pouvoir.

Réélu de justesse au Bureau national lors du congrès de Bordeaux de 1985 – ses prises de positions abruptes et ses formules parfois assassines avaient pu inquiéter –, il poursuivit l’effort de négociation contractuelle, concluant en 1985 le premier accord pour des salariés de l’artisanat avec l’UPA. La même année, il négocia et conclut le premier accord national avec le patronat de l’intérim. Il participa ensuite aux différentes négociations nationales interprofessionnelles, sur l’alternance, le congé individuel de formation, la modernisation des entreprises.

1986 fut l’année d’un changement de sa vie privée : il vécut avec Béatrice Ouin, dont il aura un fils, Michaël. Ce fut aussi celle où il formalisa sa pensée dans son livre Les cow-boys ne meurent jamais : il y donnait un argumentaire en faveur de la mutation d’un syndicalisme plus proche des salariés, à l’écoute de leurs demandes individuelles. Il défendit au congrès de Strasbourg un rapport pour « un syndicalisme à l’écoute des salariés, qui associe ses adhérents ».

Réélu secrétaire national à ce congrès en 1988, il fut chargé de l’emploi et de la formation et directeur de la rédaction de Syndicalisme hebdo de 1988 à 1992. Il eut à négocier le nouvel accord national sur la formation professionnelle de 1991, ainsi que la négociation interprofessionnelle sur l’apprentissage qu’il ouvrit à tous les niveaux de formation. Il soutint la création d’une commission profession-éducation pour ouvrir la coopération de l’Éducation nationale avec les partenaires sociaux interprofessionnels.

Dans l’été 1991, alors que se dessinait la réélection de Jean Kaspar au secrétariat général, il prit la décision de ne pas demander le renouvellement de son mandat de secrétaire national au congrès de 1992. Jean-Paul Jacquier développa alors d’avril 1992 à avril 1998 une activité de consultant auprès d’Henri Vacquin, de Parcours, du CEDIP-ANDCP, puis de Chroniques S., cabinet de consultants sur les relations sociales qu’il créa à la fin 1996 avec Hughes Blassel et Michel Mortelette.

Parallèlement, Jean-Paul Jacquier transmit son expérience et promut la rénovation des relations professionnelles en participant à des colloques et en enseignant. Il aimait à donner des cours à l’ESSEC, au CESI (Centre d’études supérieures industrielles), à Paris 1 Sorbonne, à l’IGS (Institut de gestion sociale) (janvier 1994-décembre 1995), puis – une fois installé à Boudou (Tarn-et-Garonne) où il avait trouvé une vieille maison à restaurer –, à l’Université de Toulouse 1, en master européen en sciences du travail sur les systèmes de relations industrielles en France et en Europe, ainsi qu’à IGS de Toulouse. Il y pratiqua une pédagogie active, utilisant la publication de cours par internet.

Ouvert sur le monde, il aida à des accords de coopération de son université avec celles du Québec. Partisan de la coopération syndicalisme-université, il fut le président fondateur de l’Institut régional du travail de Midi-Pyrénées, à l’Université de Toulouse Le Mirail (2005-2007). Préoccupé de demeurer proche du terrain et de mettre ses compétences au service des militants syndicaux, il fut un conseiller assidu de l’équipe de l’UD-CFDT du Lot-et-Garonne.

Durant toute cette période, il s’attacha à décrypter l’évolution des relations sociales et publia Le paysage social français (1995), livre de vulgarisation, dont le sous-titre Acteurs, enjeux et fonctionnement de la régulation sociale, révèle sa visée stratégique des rapports entre les acteurs. Il fut également le premier en 1997 à proposer un ouvrage sur le comité d’entreprise européen. La fondation et la présidence (2005-2014) du site internet – Clés du social – relevait des mêmes préoccupations : mettre au service de tous, et d’abord des militants syndicaux, de toutes appartenances, le fonds documentaire créé pour ses étudiants, puis un suivi informatif et réactif de l’actualité sociale nationale et européenne. Jean-Paul Jacquier avait l’ambition d’outiller les militants d’entreprise pour la négociation d’entreprise, de mettre en valeur la créativité de la négociation, d’aider les acteurs de l’entreprise et tous ceux qui voulaient suivre l’actualité sociale à mieux la maîtriser, en particulier dans le domaine des relations professionnelles, y compris dans sa dimension européenne. Il fallait « faire court », plus « vivant », aller à l’essentiel du mieux informé. Ses interventions dans la grande presse relevaient du même souci. Comme son livre France, l’introuvable dialogue social (2008) et la brochure pour les militants La pratique de la négociation (2011).

Dans son dernier écrit public, publié dans Le Monde mi-avril 2014, il soulignait combien les nombreux accords nationaux structurants signés depuis 2008 font émerger un nouvel ordre social négocié, où le compromis entre employeurs et salariés donne « de la valeur ajoutée à la démocratie » ; tout en ajoutant que l’essentiel était désormais la qualification des responsables syndicaux d’entreprise et la détermination des employeurs. Ce dernier texte est à l’image de ce qu’il fut : un syndicaliste distant du politique, soucieux de produire du changement par la négociation collective ; un syndicaliste entrepreneur du social, co-entrepreneur de son entreprise ; un syndicaliste confiant dans l’intelligence collective des salariés, attentif à la capacité des acteurs de terrain de porter le changement ; un vulgarisateur de qualité.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188470, notice JACQUIER Jean-Paul, Hippolyte par Jean Lecuir, version mise en ligne le 9 janvier 2017, dernière modification le 17 mars 2021.

Par Jean Lecuir

ŒUVRE :
Livres :
Les cow-boys ne meurent jamais. L’aventure syndicale continue, Syros, 1986. —Préface « Les risques du métier » dans L’élu CHSCT : guide, CFDT Productions, 1988. — Le paysage social français. Acteurs, enjeux et fonctionnement de la régulation sociale, Vuibert, 1995. — Le comité européen d’entreprise : une instance en devenir, Éditions Liaisons sociales, 1997. — Les clés du social en France. Manuel d’initiation sociale, Éditions Liaisons sociales, 1998. — France, l’introuvable dialogue social, Presses universitaires de Rennes, 2008. — En coopération avec C. Thuderoz et l’IREFE, Pratique de la négociation, Clés du social, Toulouse, 2011. — De l’adhésion à l’exercice d’une responsabilité syndicale, facteurs d’engagement, de renforcement et obstacles à l’agir syndical, Institut régional du travail Midi-Pyrénées, Toulouse, s.d (2004). — Agir contre les discriminations. Pistes d’action pour militants syndicaux, Institut régional du travail Midi-Pyrénées, Toulouse, 2008.
Quelques articles ou contributions significatifs parmi une abondante production :
« Échange liberté d’entreprise contre liberté syndicale », interview dans Les Échos, juillet 1982. — « C’est vrai : les syndicats sont un peu ringards », Le Matin, octobre 1982. — « Vive le droit d’expression », Droit social, 310, juillet 1983. — « La liberté d’entreprendre est une liberté essentielle, Les Échos, juillet 1983. — « Vive la mutation du syndicalisme », Témoignage Chrétien, avril 1984. — « De la crise du syndicalisme CFDT », Note du BRAEC-CFDT (Bureau de recherches, d’analyses et d’études coordonnées), février-avril 1984. — « Dinosaures et mutants du syndicalisme », Nouvel Observateur, juillet 1985. — « Droits et représentation des salariés dans les petites entreprises », Nouvelles CFDT, 4 juillet 1986. — « La légitimité du syndicalisme est sa démocratie », Cfdt Aujourd’hui, 78, mars-avril 1986, p. 73-84. — « Où va la CFDT », Actualité, 8, 30 juillet 1986, p. 57-68. — « Loi-Accord interprofessionnel-Accord de branche-accord d’entreprise », Nouvelles CFDT, 5 décembre 1986. — « Manifestation Devaquet : Tous en scène », Syndicalisme, spécial décembre 1986. — « Électeurs ou acteurs ? », Cfdt Aujourd’hui, 87, décembre 1987, p. 19-28. — « Des gens ordinaires qui font des choses extraordinaires, Forum CE », Syndicalisme, 6 octobre 1988. — « Un syndicalisme à l’écoute des salariés, qui associe ses adhérents », document sur l’adaptation de la CFDT en vue du 41e congrès CFDT de Strasbourg. — « Ce que veut la CFDT pour les femmes », Syndicalisme, 1er mars 1990. — « La difficile relève syndicale », Esprit, septembre 1990, p. 135-144. — « Morts par inconséquence », Le Monde, 12 décembre 1990. — « Le mal français », Cfdt Aujourd’hui, 102, septembre 1991, p. 111-115. — « Perspectives syndicales », Cfdt Aujourd’hui, mars 1992. — « Les syndicats doivent accepter l’élection de leurs délégués dans les entreprises », interview, Les Échos, 7 avril 1992. — « Syndicalement vôtre », Cfdt Aujourd’hui, 105, juin 1992, p. 109-119. — « La société contractuelle. Redonner un sens à la négociation », Travail, 26, automne 1992. — Avec Christian Hoarau, « Le comité d’entreprise européen : instance en devenir », Travail et emploi, 65, avril 1995, p. 51-60. — « Un pays qui n’aime pas négocier », dans Christian Thuderoz, Annie Giraud-Héraud, La négociation sociale, CNRS éd., 2000, p. 199-207. — « Un moment d’intense jubilation », dans Les Lois Auroux, 25 ans après (1982-2007) sous la direction de Jacques Le Goff, Rennes, 2007, p. 65-72. — « Le paritarisme a-t-il un avenir ? », Droit social, 1, janvier 2009. — « Réformes sociales : le management à la Sisyphe », Les Échos, 12 août 2013. — « L’émergence d’un ordre social négocié », Le Monde, 17 avril 2014. — « Bâtir un compromis, c’est donner de la valeur ajoutée à la démocratie ! », entretien avec Christian Thuderoz, Revue Négociations, volume 2014, n° 21.

SOURCES : Béatrice Ouin et Michaël Jacquier, Jean-Paul Jacquier, Toulouse, 2014. — « Jean-Paul Jacquier, le négociateur des temps difficiles », Libération, mai 1985. — Jean Lecuir et Marie-Odile Paulet, « Une grande et modeste voix s’est éteinte », Clés du Social, 17 mai 2014. — Claire Guélaud, « Une certaine idée du syndicalisme », Le Monde, 18 mai 2014. — Michel Noblecourt, « Jean-Paul Jacquier (1940-2014) », Le Monde, 24 mai 2014. — Arch. CFDT, fonds Jean-Paul Jacquier (CP/2/1-7), dossier personnel CFDT et archives du secteur entreprises (8 H 3). — Interventions et rapports aux conseils nationaux et congrès CFDT (1973-1992). — Entretien sur son itinéraire syndical enregistré le 9 mars 1992 à Paris avec P. Autexier et Louisette Battais. — Archives familiales.

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