DEFER Clément Léon

Par Jean Louis Ponnavoy

Né le 25 mai 1910 à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne),fusillé le 8 septembre 1944 à Luze (Haute-Saône) ; résistant du réseau SR Alliance.

Clément Defer était le fils de Clément Octave, monteur, âgé de 29 ans et de Léonie Ernestine Hautberg, âgée de 25 ans. Il fut adopté par la nation par jugement du tribunal civil de la Seine du 6 avril 1921. Il se maria le 3 juin 1933 à Équeurdreville, aujourd’hui Équeurdreville-Hainneville (Manche), avec Lucie Mathurine Jourdan.
Il entra au réseau de renseignements militaires Alliance en 1943 comme opérateur au sous-réseau des Druides commandé par le capitaine Georges Lamarque, avec le pseudonyme "Alouette".
Le 19 août 1944, il quitta Paris avec son chef pour suivre les allemands dans leur retraite et informer les alliés. Les deux hommes s’installèrent à Luze (Haute-Saône), sur le secteur "Herse" (Nancy-Belfort) du réseau Alliance, afin d’exploiter les renseignements concernant les mouvements de l’ennemi dans l’Est et vers la ligne Maginot et le Rhin.
Le 8 septembre 1944, dans le village de Luze (Haute-Saône) près de Belfort, Clément Defer et ses deux camarades Georges Lamarque et Louis de Clercq étaient occupés à passer des messages codés et à préparer un parachutage pour le soir. Un détachement de SS occupa soudainement le petit village. Repérés par l’ennemi qui possédait des voitures radiogoniométriques et encerclés, ils comprirent rapidement que toute résistance serait inutile et pour éviter des représailles contre les villageois, ils se rendirent à 15h00. Interrogés pendant quatre heures, ils furent emmenés dans un verger tout proche et fusillés dans la soirée, vers 19h30, selon le témoignage d’une habitante de la commune et de l’ancien maire de celle-ci. Trois fermes du village furent incendiées et le pilote de l’avion chargé du parachutage vit les flammes et fit demi-tour.
Il fut inhumé sur place ainsi que ses deux compagnons dans une fosse commune au lieu-dit "Les Trois Terres", à Luze.
Il fut homologué comme chargé de mission de 2e classe de la DGER (Direction générale des études et recherche) avec le grade de lieutenant des FFC (Forces françaises combattantes).
Il obtint la mention "Mort pour la France" transcrite avec son acte de décès, à Luze le 29 juillet 1948.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188649, notice DEFER Clément Léon par Jean Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 14 janvier 2017, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Jean Louis Ponnavoy

SOURCES : Marie-Madeleine Fourcade "L’Arche de ¨Noé", Ed. Fayard, Paris 1968. — Maurice Pasquelot "Les dossiers secrets de la Marine Londres-Vichy 40-44", Paris 1977.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Mémorial Genweb.— État civil.

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