MONS Jean-Louis, Henri

Par Gérard Leidet

Né le 7 novembre 1942 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 6 janvier 2017 à Nîmes (Gard) ; professeur de mathématiques ; militant communiste ; conseiller général du canton de Noisy-le-Sec (1976-2001) ; président du conseil général de la Seine-Saint-Denis (1982- 1985) ; maire de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) de 1995 à 2002.

Issu d’un milieu social très modeste, Jean-Louis Mons, professeur de mathématiques, a eu un parcours politique assez dense. Il s’engagea très tôt aux Jeunesses communistes puis au Parti communiste à Nîmes, ville qu’il affectionnait particulièrement.

Au sein du PCF, il se vit confier des responsabilités importantes et fut tour à tour secrétaire de la fédération de Seine-Saint-Denis et membre de la direction nationale du PCF, en charge notamment des questions de logement.
D’abord conseiller général du canton de Noisy-le-Sec dès 1976, il devint président de cette assemblée départementale en 1982. Dans un contexte politique nouveau - celui du gouvernement d’Union de la gauche dirigé par Pierre Mauroy - il remplaça alors Georges Valbon à qui on confia la présidence des Charbonnages de France. À ce titre, Jean-Louis Mons entreprit de nombreux projets novateurs. Initiant le chantier de modernisation de l’administration départementale, il lança, en concertation avec Georges Valbon, le premier chantier de France d’après guerre de tramway urbain entre Bobigny et Saint-Denis, ce qui lui valut, à l’époque, le qualificatif de « ringard » de la part des partisans du tout-automobile. Anticipant les problématiques liées à l’intensité du trafic routier, il souhaitait faciliter les déplacements des banlieusards et des Noiséens, ouvrir la ville, et déjà lutter efficacement contre la pollution de l’air. « Écologiste avant l’heure » (Patrick Le Hyaric), il continua d’impulser le développement du parc départemental Georges Valbon de La Courneuve. Le logement social de qualité et abordable (c’est lui qui initia les grands projets de rénovations urbaines du quartier Boissière / Renardière), ainsi que les transports collectifs, notamment ferroviaires, furent ses préoccupations constantes, dans le sillage de son prédécesseur Roger Gouhier à la mairie de Noisy-le-Sec.

Élu attaché aux questions culturelles, préservant toujours des liens étroits avec le monde de la culture et de la création, Jean-Louis Mons était demeuré par ailleurs un militant. À ce titre, il anima des campagnes pour l’emploi avec la création de bureaux de lutte pour l’embauche, et prit la tête de plusieurs mouvements pour que soient ouverts ce que l’on appelait les « frigos européens ».

Jean-Louis Mons fut ensuite élu maire de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), après le décès de Roger Gouhier en mars 1995. Il fut reconduit après les élections municipales de juin 1995 et de mars 2001, mais ces dernières furent invalidées et le Parti communiste perdit l’élection partielle qui s’ensuivit au profit de la liste de droite menée par Nicole Rivoire.

À la suite des dissensions, notamment locales, qui opposèrent Jean-Claude Gayssot au Parti communiste, il rendit sa carte du PCF en avril 2010, avant de rejoindre le MUP (Mouvement unitaire et progressiste), présidé par Robert Hue*, en avril 2012.

Jean-Louis Mons s’était retiré à Nîmes (Gard) ; il est enterré au cimetière d’Aigues-Mortes (Gard). Il avait épousé Éliane, proviseure du lycée technique de Bobigny. Le couple avait eu un fils, Olivier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188722, notice MONS Jean-Louis, Henri par Gérard Leidet, version mise en ligne le 17 janvier 2017, dernière modification le 9 août 2021.

Par Gérard Leidet

SOURCES : Audrey Loussouarn : Disparition. « Jean-Louis Mons a tiré sa révérence », L’Humanité, 9 janvier 2017. — Notes de Patrick Le Hyaric. — Site internet du quotidien l’Humanité et du MUP.

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