RAYER Denis

Par Isabelle Antonutti

Né le 12 octobre 1949 à Saint-Cyr-sur-Morin (Seine-et-Marne) ; typographe ; militant syndicaliste interprofessionnel et international.

Denis Rayer est né à Saint-Cyr-Sur-Morin (Seine-et-Marne). Son père, René, était employé communal, sa mère, Lucienne, employée de maison. Il fit son apprentissage de 1963 à 1967 aux Editions du bois, entreprise artisanale de Saint-Ouen-sur-Morin (77) où il devint ouvrier typographe de 1968 à 1969. Après son service militaire, il embaucha en 1971 à l’Imprimerie et Papeterie Industrielle de Paris (IPIP) à Meaux comme ouvrier typographe qu’il quitta en 1982. En 1971, il adhéra au Syndicat CGT du Livre de Meaux, section syndicale de l’IPIP. Il fut délégué du personnel de son entreprise de 1973 à 1982. Membre de la commission exécutive, puis du bureau du syndicat local ; il assuma la responsabilité de secrétaire du Syndicat du Livre de Meaux de 1979 à 1982. De 1977 à 1982, Denis fut membre de la commission exécutive de l’Union locale CGT de Meaux et, de 1987 à 1996, de la commission exécutive de l’Union départementale de Seine-et-Marne. Militant dans la structure professionnelle du 17ème Groupe régional de la FFTL, il fut élu suppléant au comité fédéral national en 1979. Trois ans après, il devint permanent et délégué régional du 17ème Groupe jusqu’à la création de la FILPAC en 1986. C’est alors, qu’élu au comité exécutif national, il participa activement à la mise en place de la région FILPAC-CGT Ile-de-France dont il devint le secrétaire à l’organisation dès sa constitution en 1988. Depuis cette date il participa à l’activité fédérale sectorielle et décentralisée. Membre du secteur labeur et des industries graphiques, il siégea à la commission paritaire de la Convention collective nationale, notamment en participant à la négociation de la grille unique des classifications et des emplois dans les industries graphiques (accord de 1993). En 1998, il accéda au bureau fédéral et devint un des deux délégués fédéraux de la zone FILPAC-CGT Ile-de-France « élargie ». Animateur du secteur labeur et chargé du suivi revendicatif des commissions paritaires, il pilota l’action d’un collectif dans une période d’activité syndicale intense autour des « 35 heures » et de la négociation d’un accord national de RTT (janvier 1999). De 1999 à 2007, il fut chargé des industries graphiques. Dans un contexte de concentrations dans l’imprimerie et de développement de groupes nationaux et internationaux, il anima et coordonna l’activité des syndicats des dits groupes, particulièrement Didier, Québécor et CPI, pour la constitution de comités de groupe et de comités d’entreprises européens (CEE). De ce fait, il prit place dans l’activité internationale de la FILPAC avec UNI (Union Network International) et UNI-EG (UNI-Euro Graphic). De 2002 à 2007, il fut coordinateur pour la France et l’Europe du groupe Québécor (premier imprimeur mondial implanté en Amérique du Nord et du Sud, dans sept pays européens et en Inde). Il participa concrètement au développement du réseau syndical mondial et à de multiples rencontres avec les organisations concernées sous l’égide d’UNI. Dès 2003, de nombreuses et diverses actions furent engagées pour amener la direction de la multinationale à négocier un accord de respect des normes de l’OIT dans tous les pays et ses entreprises. Membre de la délégation UNI au titre de représentant des organisations européennes, il participa à la négociation de l’accord mondial signé en 2007, après notamment une journée d’action – un même jour de janvier – suivie par les syndicats dans les entreprises des 13 pays concernés. De 2007 à 2009, la modification profonde du fonctionnement de la FILPAC entraîna un renouvellement des cadres syndicaux et une réorganisation des secteurs d’activités. Les postes de délégués fédéraux étaient supprimés mais ils demeuraient membres du CEN à titre consultatif. Durant cette période, Denis fut chargé d’aider à la transition, particulièrement pour le fonctionnement du secteur labeur. Il continua d’assumer des responsabilités, en particulier le suivi de groupes et de syndicats, jusqu’à son départ en retraite en 2009.
Toute sa vie, il demeura très proche du Parti communiste français. Pour ses loisirs, Denis Rayer appréciait la pêche, le chant choral, le billard et la mycologie. Il partagea ses « violons d’Ingres » entre Paris et l’Yonne où il s’était retiré.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article188737, notice RAYER Denis par Isabelle Antonutti, version mise en ligne le 17 janvier 2017, dernière modification le 1er octobre 2020.

Par Isabelle Antonutti

SOURCE : Renseignements fourni par Denis Rayer (Questionnaire)

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable