CASAURANG Henri, Michel

Par Jacqueline Lalouette, Claude Pennetier

Né le 30 juillet 1886 à Aramits (Basses-Pyrénées), mort le 31 mai 1971 au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ; instituteur ; dirigeant de l’Association des Travailleurs sans Dieu ; conseiller municipal du Kremlin-Bicêtre, apparenté communiste puis communiste.

Fils d’un instituteur, Henri Casaurang, se déclarant « professeur » à l’état civil, se maria en avril 1909 à Paris (XIVe arr.) avec une infirmière, née en Creuse, fille d’un cultivateur. En 1935, il demeurait au Kremlin-Bicêtre, « dans une petite maison simple, assez coquette […] dans une rue peu passante », avec son épouse et un fils âgé d’une vingtaine d’années.

Instituteur dans la Seine, était-il membre d’une société de Libre pensée avant la Grande Guerre ? Il adhéra à l’Association des Travailleurs sans Dieu (ATSD), nom adopté en 1932 par L’Union fédérale des libres penseurs révolutionnaires de France, elle-même née en 1924 d’une scission au sein de la Fédération du Nord de la Fédération nationale de Libre Pensée et d’action sociale. Hubert Forestier lui ayant demandé s’il était communiste, il s’en défendit « énergiquement » et affirma ne pas s’occuper de politique, mais être « seulement un Sans Dieu » ; il précisa que l’ATSD était « un mouvement en marge ».

L’Union fédérative (puis l’ATSD) organisa le congrès international d’unité du personnel enseignant réuni à l’initiative de Georges Cogniot à Paris le 1er avril 1933. Son journal, La Lutte antireligieuse et prolétarienne, parut de 1925 à 1936. Casaurang en était l’administrateur. Ses articles étaient signés HMC. Il donna à Hubert Forestier des informations sur cet organe (frais d’impression, de cliché, d’envoi, nombre d’abonnés – environ 2 500 –, vente au numéro, etc.). Il précisa qu’il n’était pas « appointé » par le journal comme les autres collaborateurs et les conférenciers. Forestier demanda s’il avait « quelques ressources personnelles », il répondit « je suis dans l’enseignement ».

Retraité, apparenté communiste, Casaurang, élu conseiller municipal du Kremlin-Bicêtre (Seine) le 29 avril 1945, se classait deuxième (3 644 voix sur 6 641 votants). Les maires étaient Gabriel Brion puis Antoine Lacroix. Réélu le 19 octobre 1947 sous l’étiquette « Indépendant de gauche », il siégea en tant que communiste à partir du 26 avril 1953. Aux élections municipales du 26 avril 1953, sur la liste d’ "Union ouvrière et démocratique de défense des intérêts communaux dans la paix et l’indépendance nationale présentée par le PCF", il fut élu avec 3 590 suffrages et signes préférentiels. Son mandat prit fin en 1959.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18881, notice CASAURANG Henri, Michel par Jacqueline Lalouette, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 6 décembre 2021.

Par Jacqueline Lalouette, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Val-de-Marne, 1 Mi 2426. — Arch. com. du Kremlin-Bicêtre, séries : 1K138 et 1K9. — Georges Cogniot, Parti pris. — Lalouette (Jacqueline), La libre pensée en France : 1848-1940, Paris, A. Michel, 1997, « Communisme et Libre Pensée durant l’entre-deux-guerres : l’Union des libres penseurs révolutionnaires de France et l’Association des Travailleurs sans Dieu » in Girault (Jacques, sld), Des communistes en France (années 1920-années 1960), Paris, Publications de la Sorbonne, 2002.

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