JAMOIS, André, Émile, Raoul

Par Gilles Pichavant, Jean-Jacques Doré

Né le 20 août 1906 à Cherbourg (Manche) ; commis du Trésor ; secrétaire adjoint de l’Union départementale CGT de Seine-Inférieure de 1935 à 1938.

Fils d’un commis d’entreprise, André Jamois obtint son brevet élémentaire à l’école primaire supérieure de Valognes (Manche) en 1923. Il entra au service du Trésor, et fut nommé à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) comme commis de 2e classe. Il passa commis de 1ère classe en juillet 1931.

Proche de Louis Reine, le secrétaire de l’Union départementale CGT, il fut l’un des fondateurs du syndicat des Employés de la trésorerie de Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) dont il fut élu secrétaire adjoint le 25 août 1928. Secrétaire de 1932 à 1942, il siégea au bureau du cartel confédéré des services publics à partir de 1934.

André Jamois fut élu secrétaire administratif de l’Union Départementale CGT de la Seine-Inférieure au congrès de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) le 20 octobre 1935, élection confirmée par le congrès de fusion du 22 décembre 1935, membre de la Commission administrative et du bureau. Le 14 juillet 1936, il représenta l’UD au rassemblement de Paris avec Maurice Carrier. En 1936, désigné par l’UD, il fut élu vice-président du Comité départemental du Blé constitué à la préfecture de Seine-Inférieure. Il y fut remplacé à sa demande par Lucien Coudray en novembre 1937.

Le 4 octobre 1936, lors de la réunion de la CA, il présenta un rapport sur le point de l’ordre du jour relatif à la création d’un journal de l’UD. La décision fut prise de le créer, et il s’appela Le Travail. Il fut publié presque chaque mois pendant deux ans à 130 000 exemplaires. Lors de cette réunion il fut nommé rédacteur en chef, Fernand Legagneux, le secrétaire général de l’UD en devenant le gérant. Le journal rencontra des difficultés à être pris en compte par les militants, tant en termes d’écriture d’articles que de diffusion. André Jamois se plaignit régulièrement du fait que les Unions locales ne lui transmettaient pas suffisamment d’articles locaux, et, en dehors de lui et de Fernand Legagneux pour les questions d’actualité, seul Lucien Coudray contribua vraiment au journal, en écrivant des articles juridiques. En fait le journal se heurta à la multiplications des publications syndicales depuis les grèves de 1936, tant au niveau national que des branches professionnelles. N’ayant pas les moyens de le faire parvenir directement aux syndiqués, sa diffusion en était confiée aux Unions locales, si bien que de nombreux exemplaires restèrent en souffrance dans les locaux syndicaux.

Lors du congrès de décembre 1938, tenu dans le contexte difficile marqué par la répression des grèves du 30 novembre, la décision fut prise de supprimer le journal. André Jamois ne semble pas s’être représenté à la CA de l’UD.

Il était passé commis principal le 10 avril 1937, et était toujours à Rouen en 1942. On perd alors sa trace.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189005, notice JAMOIS, André, Émile, Raoul par Gilles Pichavant, Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 27 janvier 2017, dernière modification le 3 septembre 2020.

Par Gilles Pichavant, Jean-Jacques Doré

SOURCES : Arch. de l’Ul CGT de Dieppe, aux Arch. de la Confédération CGT à Montreuil, cote 1PA 6, PV des réunions de la CA de l’UD de Seine-Inférieure. — Journal officiel des 10 juillet 1931 et 10 avril 1937 — Le Cherbourg-Éclair, 6 mars 1942. — État civil de Cherbourg, table décennale 1903-1912 en ligne. — Arch. Dép. Seine-Maritime 1 MP 535 Manifestations politiques et syndicales. — Arch. Mun. Rouen 7 F 3 Syndicats, unions locales, affaires générales — Arch. de l’UD CGT liasse 1930- 1935, registre des réunions du bureau de l’UD 1930-1935.

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