BELLAMY Frédéric, Louis

Fils d’un ajusteur, et d’une mère sans profession, Frédéric Bellamy, exempté de service militaire pour faiblesse en 1906, entra le 30 octobre 1908, comme tourneur sur métaux aux ateliers de Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) de la Compagnie de l’État de chemins de fer. Il obtint sa mutation au Havre le 13 avril 1913 et avait acquit la réputation d’être un assez bon ouvrier.

Affecté spécial à son poste le 2 août 1914, il fut de ceux qui reconstituèrent le syndicat CGT des Cheminots du Havre le 12 février 1917. En janvier 1919 il fut élu trésorier adjoint du bureau qui comprenait Louis Baudu (secrétaire), Francis Fouré et Émile Médard (secrétaires adjoints), Gabriel Josson (trésorier) et Henri Feuilloley (archiviste). Réélu en 1920, propagandiste fervent, il distribuait à ses camarades de travail Le Cheminot de l’État, La Voie Ferrée, et La Vague. Il participa activement au déclenchement des deux grèves des chemins de fer dans les services du Havre, et fut révoqué le 16 mai 1920.

Devenu maître de chais dans une entreprise d’importation viticole sur le port du Havre, il continua à militer à la CGT et en janvier 1921 il fut élu membre du bureau de l’Union locale du Havre qui comprenait Henri Quesnel (secrétaire), Louis François (secrétaire adjoint), Victor Lambert (trésorier) et Frédéric Bellamy (trésorier adjoint).

Il pourrait avoir été réintégré dans les chemins de fer de l’État, le 16 octobre 1924 (voir JO du 27 octobre 1924), mais sa fiche matricule ne le note pas.

Il s’était marié le 30 avril 1909 avec Suzanne Andrieu. En 1920 il habitait 12 route nationale à Graville. Il se remaria le 21 janvier 1944 au Havre avec Marie Henriette Paillot.