GÖBEL Rudolf

Par Daniel Grason

Né le 11 mai 1909 à Freudenthal région des Sudètes (Tchécoslovaquie) ; chauffeur ; volontaire en Espagne républicaine ; interné à Gurs (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques).

Fils de Josef, chef fileur et de Theresa, Rudolf Göbel vivait dans sa ville natale, exerçait le métier de chauffeur dans une filature. Il alla à l’école primaire, savait lire et écrire le tchèque et l’allemand, la majorité de la population de Freudenthal parlait allemand.
Il s’engagea dans les Brigades internationales, combattit dans la 129e Brigade bataillon divisionnaire de la 45e division composée de tchécoslovaques, de bulgares, de yougoslaves et d’albanais. La plupart des volontaires tchécoslovaques étaient membres du Parti communiste, antifascistes, certains s’engagèrent pour des motifs économiques. Affecté dans l’artillerie, il fut nommé caporal.
Après le retrait des Brigades internationales en novembre 1938, les combattants étrangers furent internés à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) ou à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Atlantiques) puis au camp de Gurs début 1939 dans les Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques). Plusieurs combattants internés à Gurs participèrent à la résistance en France où dans leur pays.
De nombreux combattants internés à Gurs participèrent à la résistance en France, rentrés dans leur pays : Tchécoslovaquie, Pologne, Hongrie, Roumanie… Certains ont été fusillés pour actes de résistance, parmi eux le responsable des FTPF Joseph Epstein polonais, les FTP-MOI Stanislas Kubacki, Szlama Grzywacz, Jonas Geduldig alias Michaël Martiniuk, le hongrois Joseph Boczor, d’autres ont été déportés, tels Artur London et Oswald Zavodsky. Rentrés dans leurs pays quelques-uns accédèrent à des responsabilités dans l’appareil d’état. Ce fut le cas des tchécoslovaques Milos Nekvasil, Evzen Baneth, du hongrois Lazlo Rajk, du roumain Milhail Florescu… Certains eurent une destinée tragique.
Au printemps 1939 plus de six mille membres des Brigades internationales dont Joseph Friedrich étaient internés au camp de Gurs, il était dans l’îlot H, baraque n° 1 du camp.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189069, notice GÖBEL Rudolf par Daniel Grason, version mise en ligne le 31 janvier 2017, dernière modification le 6 février 2017.

Par Daniel Grason

SOURCES : AN F/7/14730. – Claude Laharie, Le camp de Gurs. 1939-1945 un aspect méconnu de l’histoire de Vichy, préface Artur London, J&D Édition, 1993.

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