CASSIGNAU Charles

Par Jean Christophe Vayssette

Mort en avril 1963 ; professeur ; dirigeant du SNALC en Algérie, partisan de l’Algérie française.

Fils d’un enseignant, Charles Cassignau, professeur à Sousse (Tunisie), enseigna jusqu’en 1958 au lycée de Maison carrée à Alger, puis fut affecté à Constantine de 1958 à 1962. De 1956 à 1962, il fut président de la section départementale (S2) du Syndicat national autonome des lycées et collèges d’Alger. De 1957 à 1963, il fut membre du bureau national du SNALC.

Très attaché à la présence française en Algérie, Cassignau s’engagea sur le terrain politique et soutint la manifestation du 13 mai 1958 à Alger, ce qui inquiéta la direction nationale du SNALC qui envoya aux sections académiques, le 22 mai, une circulaire recommandant une certaine prudence aux adhérents : « Citoyens, ils ont le droit d’avoir toutes opinions et de les manifester. Mais ils ne doivent en aucun cas mettre alors en avant leur appartenance au SNALC ni engager les sections. » Charles Cassignau ne tint pas compte de la recommandation et publia, le 27 mai, dans la presse locale un télégramme dans lequel il affirma que « Le mouvement national qui explose ici, loin de dissimuler [un] fascisme inavoué exprime [la] résolution sans faille [de] rester indissolublement liés à la République française et [l’]espoir [d’un] sursaut national capable [de] sauver l’Algérie et la France. » Quelques jours plus tard, après la manifestation des partis et syndicats de gauche, le 30 mai à Paris, il fit diffuser un nouveau communiqué au ton très vif contre la Fédération de l’Éducation nationale et le Syndicat général de l’Éducation nationale, accusés de s’être « opposés à l’irrésistible mouvement d’unité nationale de réconciliation et de rénovation qui a commencé en Algérie le 13 mai. » Son texte se concluait par un éloge des élèves du lycée Buffon qui auraient fait échec aux manœuvres antipatriotiques de certains de leurs maîtres. La direction nationale du SNALC s’en émut et conseilla aux responsables académiques de procéder à une enquête auprès d’elle, avant de mettre en cause des établissements. En effet, « tout ne fut pas pur dans les incidents de Buffon que la presse et la radio ont dramatisés et auxquels on serait tenté de donner une portée qu’ils n’ont pas eue. »

De 1961 à 1962, Cassignau fut secrétaire général de la Confédération générale des cadres à Alger. De 1962-1963, il fut affecté à Bourges (Cher).

Marié, il était père d’un enfant, Ses obsèques eurent eu lieu le 25 avril 1963 à Montesquieu (Haute-Garonne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18908, notice CASSIGNAU Charles par Jean Christophe Vayssette, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 4 novembre 2021.

Par Jean Christophe Vayssette

SOURCE : La Quinzaine Universitaire, n° 532, 1er juin 1958, p. 190-191, n° 592, 1er-15 mai 1963, p. 395-396.

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