GOBY Vaclav

Par Daniel Grason

Né le 28 septembre 1900 à Gross-Tajak (Tchécoslovaquie) ; ouvrier ; volontaire en Espagne républicaine ; interné à Gurs (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques).

Fils de Jacob et de Johanna, née Staffel, Vaclav Goby vivait dans sa ville natale, était ouvrier dans l’industrie. Il alla à l’école primaire, et fit son service militaire. Le 15 juin 1923 il épousa Maria Weiss, le couple vivait à Obergrund dans la région d’Usti nad Labem dans les Sudètes.
Il s’engagea dans les Brigades internationales, combattit dans la 129e Brigade bataillon divisionnaire de la 45e division composée de tchécoslovaques, de bulgares, de yougoslaves et d’albanais. La plupart des volontaires tchécoslovaques étaient membres du Parti communiste, antifascistes, certains s’engagèrent pour des motifs économiques. Affecté dans l’artillerie, il fut nommé caporal.
Après le retrait des Brigades internationales en novembre 1938, les combattants étrangers furent internés à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) ou à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Atlantiques) puis au camp de Gurs début 1939 dans les Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques). Plusieurs combattants internés à Gurs participèrent à la résistance en France où dans leur pays.
De nombreux combattants internés à Gurs participèrent à la résistance en France, rentrés dans leur pays : Tchécoslovaquie, Pologne, Hongrie, Roumanie… Certains ont été fusillés pour actes de résistance, parmi eux le responsable des FTPF Joseph Epstein polonais, les FTP-MOI Stanislas Kubacki, Szlama Grzywacz, Jonas Geduldig alias Michaël Martiniuk, le hongrois Joseph Boczor, d’autres ont été déportés, tels Artur London et Oswald Zavodsky. Rentrés dans leurs pays quelques-uns accédèrent à des responsabilités dans l’appareil d’état. Ce fut le cas des tchécoslovaques Milos Nekvasil, Evzen Baneth, du hongrois Lazlo Rajk, du roumain Milhail Florescu… Certains eurent une destinée tragique.
Au printemps 1939 plus de six mille membres des Brigades internationales dont Vaclav Goby étaient internés au camp de Gurs. Lors de la visite d’entrée au camp, il a été noté sur sa fiche : « 1 tatouage sur sein droit (une étoile à 5 branches), 1 tatouage sur sein gauche (une branche de fleurs), 10 tatouages sur le bras gauche, 6 tatouages sur le bras droit, 1 sur la cuisse gauche, 1 sur la cuisse droite (bracelet montre) ». Vaclav Goby était dans l’îlot H, baraque n° 1 du camp.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189088, notice GOBY Vaclav par Daniel Grason, version mise en ligne le 31 janvier 2017, dernière modification le 7 juillet 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : AN F/7/14730. – Claude Laharie, Le camp de Gurs. 1939-1945 un aspect méconnu de l’histoire de Vichy, préface Artur London, J&D Édition, 1993.

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