FORVEILLE Constant, Antoine, Victor, Léon

Par Daniel Heudré

Né le 16 janvier 1910 à Fougères (Ille-et-Vilaine), exécuté sommairement le 10 juin 1944, à Fougères par des miliciens ; artisan menuisier ; résistant du Front national, FFI.

Constant Forveille
Constant Forveille
Crédit : Daniel Heudré

Constant Forveille était menuisier à son compte, à Fougères, rue Amand Harel. Son domicile était situé face à son atelier. Il entra au Front national, mouvement de Résistance créé par le Parti communiste. Ami du dépositaire de presse, Pierre Taillandier, il distribuait des journaux clandestins, avec son camarade Francis Huard. Il fut le témoin de l’arrestation de Pierre Taillandier, emmené par trois membres de la Gestapo au Soldateinem de Fougères. Mais ni Constant Forveille ni Francis Huard ne purent vraiment communiquer avec lui. La date de l’arrestation de Pierre Taillandier fut, selon toute vraisemblance, le 7 décembre 1943. Taillandier fut déporté à Mauthausen et mourut le 20 septembre 1944, à Hartheim, en Allemagne. Constant Forveille participait également à la recherche de terrains de parachutages et recrutait pour les groupes installés en forêt de Fougères.
La ville de Fougères fut bombardée à deux reprises par les avions alliés, la première fois dans la nuit du 6 au 7 juin 1944, la seconde fois, dans celle du 9 au 9 juin. Le bilan fut catastrophique ; il s’éleva à 300 morts. Les dégâts matériels furent considérables. Constant Forveille et son camarade André Huet s’étaient réfugiés à l’écart de la ville. Le 10 juin 1944, alors qu’ils revenaient chez eux, rue Amand Harel, ils furent abattus par des miliciens. Les Francs-Gardes de la Milice effectuaient des descentes fréquentes dans le pays de Fougères. Constant Forveille trouva donc la mort, chez lui, deux jours après les bombardements. Francis Huard découvrit sa maison entièrement démolie.
Entre le 6 juin et le 3 août 1944, date de l’arrivée des Américains à Fougères, de nombreuses exactions furent commises avec brutalité et fébrilité. Constant Forveille et son beau-frère André Huet furent les premiers à être exécutés sommairement.

Constant Forveille fut déclaré « Mort pour la France ».
Il a été homologué interné résistant (DIR), et FFI. Il a été décoré de la Médaille de la Résistance le 29 novembre 1955, parution au JORF le 13 décembre 1955.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189125, notice FORVEILLE Constant, Antoine, Victor, Léon par Daniel Heudré, version mise en ligne le 31 janvier 2017, dernière modification le 11 juin 2022.

Par Daniel Heudré

Constant Forveille
Constant Forveille
Crédit : Daniel Heudré

SOURCES : Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, Rennes, 167 J. – D. Heudré, « L’arrestation de Pierre Taillandier par la Gestapo, dépositaire de presse à Fougères », site Mémoire de guerre Bretagne.— Mémoire des hommes.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable