CARON Paul Jean Marie [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né à Paris le 14 février 1848, journalier, charbonnier, demeurant au Havre (Seine-Inférieure), militant anarchiste au Havre.

Le 2 décembre 1872, le tribunal de la Seine le condamnait à 15 jours de prison pour outrage à agent.
Le 2 mai 1873, le même tribunal le condamnait à 16 francs d’amende, pour outrage à agent et ivresse.
Le 4 août 1877, le tribunal de Rennes lui infligeait 30 francs d’amende pour les mêmes motifs.
Caron ne travaillait que rarement depuis qu’il avait quitté l’usine d’Ablon (Calvados) où l’on fabriquait de la dynamite. Il avait été apprenti ou commis pharmacien.
Le 25 mars 1886, 2400 à 2500 ouvriers sans travail se réunissaient à Franklin. A l’issue de la réunion, une pétition reprenant les vœux émis par l’assemblée était présentée au maire du Havre par une commission dont le secrétaire était Caron.
Le 14 juin 1891, la Coalition révolutionnaire havraise organisait une réunion publique dans la salle du Café du Progrès, place St Vincent pour discuter de la nécessité du groupement révolutionnaire et de la prétendue réforme des trois huit. Léon Lepiez, Caron et Heudiez, prirent la parole.
Le 27 avril 1892, plusieurs perquisitions étaient effectuées, par ordre du parquet, pour prévenir des manifestations au Havre, le 1er mai. Caron fut arrêté à cette occasion. Il était alors charbonnier et demeurait 4 impasse Lecoq.
Le 13 septembre 1892, le tribunal du Havre le condamnait à 3 mois de prison pour provocation directe à un attroupement. Caron et Goubot, journaliers, dans une réunion des ouvriers sans travail, tenue le 11 septembre, salle Franklin, avaient été poursuivis par le parquet pour attroupement et excitation au pillage.
En décembre 1893, il était à la recherche d’un petit magasin pour s’établir comme étameur.
Caron était l’orateur habituel du groupe anarchiste du Havre dans les réunions publiques.
En décembre 1893, il habitait 19 rue Saint Julien.
Le 1er janvier 1894, lors des rafles ayant suivi l’attentat de Vaillant à la Chambre des députés, il fut l’objet comme 10 autres anarchistes du Havre, d’une perquisition mais Caron n’était pas à son domicile où il ne coucha pas de la nuit.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189228, notice CARON Paul Jean Marie [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 3 février 2017, dernière modification le 3 février 2017.

Par Dominique Petit

SOURCES : Arc. Nat. BB18/6449, F7/12507 — L’anarchisme organisé. 135 ans de présence anarchiste au Havre. — Le Journal de Rouen 14 septembre 1892

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