BERTRAND Roger Louis

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 3 octobre 1925 à Paris (XIVe arr.), exécuté sommairement le 25 mai 1944 à Lantilly (Côte-d’Or) ; cheminot ; résistant FFI du maquis Henri-Bourgogne.

Roger Bertrand était le fils de Fernand Auguste, valet de chambre, âgé de 32 ans et de Louise Marie Guillemette, cuisinière, âgée de 23 ans. Il était célibataire.

Il était agent mineur ouvrier au dépôt SNCF des Laumes et était domicilié à l’hôtel du dépôt, aux Laumes-Alésia (Côte-d’Or). Il entra dans la Résistance le 1er mars 1944 au maquis Bernard puis le 1er mai comme maquisard au Groupe "Henri-Bourgogne" commandé par Henri Camp*, avec l’alias "Gamine" et devint sergent des FFI.

Au début du mois de mai 1944, après plusieurs actions de sabotage ou de combats, le maquis qui se déplaçait souvent, s’installa dans le bois de Dandarge, situé dans un triangle formé par les communes de Lantilly, Champ-d’Oiseau et Millery, entre Semur-en-Auxois et Montbard (Côte-d’Or). L’endroit étant devenu peu sûr Henri Camp décida de le faire replier sur la montagne de Cras, à quelques kilomètres en face. Le déménagement eut lieu clandestinement dans la nuit du 24 au 25 mai et le premier voyage s’effectua sans encombre. Une équipe dut retourner au campement initial pour ramener le reste du matériel (armes, munitions, provisions, marmites, tentes, etc.) mais fatigués, les 26 résistants qui la constituaient décidèrent de se reposer sur place malgré les ordres reçus de ne pas s’attarder.

Le 25 mai 1944, à cinq heures du matin, ils furent encerclés par plusieurs centaines de soldats allemands et russes de l’armée Vlassov, accompagnés de feldgendarmes de Montbard commandés par le feldwebel Max Raucker, à la sinistre réputation et de miliciens. Ils durent se rendre et après avoir été interrogés et fouillés, ils furent flagellés au nerf de bœuf, torturés puis 23 d’entre eux furent abattus et 3 autres déportés. Une partie d’entre eux fut abattue dans la forêt de Dandarge. Leurs cadavres furent retrouvés en partie dévêtus, dépouillés de leurs affaires personnelles et défigurés par leurs assassins. Parmi eux figurait celui de Roger Bertrand qui portait au poignet une plaque d’identité avec inscription "GHB 11".
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 10 juillet 1945.

Il fut inhumé au carré des FFI, au cimetière communal de Lantilly puis réinhumé au cimetière communal de Venarey-Lès-Laumes le 16 mars 1945 (Carré réservé, tombe 4).

Son nom figure sur le monument commémoratif, route de Champ-d’Oiseau, à Lantilly et sur le monument aux morts de Venarey-lès-Laumes (Côte-d’Or).

Voir monographie de Lantilly (25 mai 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189441, notice BERTRAND Roger Louis par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 8 février 2017, dernière modification le 18 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Dossier DAVCC Caen.— Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or.— Mémorial GenWeb.— État civil.

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