MADORE Louis

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 21 décembre 1912 à Paris (Xe arr.), exécuté sommairement le 25 mai 1944 à Lantilly (Côte-d’Or) ; sans profession ; résistant FFI au maquis Henri-Bourgogne.

Louis Madoré était le fils de Marie Madoré, employée, âgée de 28 ans et de père non dénommé. Il était pupille de l’Assistance publique de la Seine et se maria le 7 août 1937 à Sainte-Sabine (Côte-d’Or) avec Jeanne Violette.

Il s’engagea dans la Résistance au maquis FFI Henri-Bourgogne, commandé par Henri Camp*, et prit le surnom de "Moreau".

Au début du mois de mai 1944, après plusieurs actions de sabotage ou de combats, le maquis qui changeait souvent de place s’installa dans le bois de Dandarge, situé dans un triangle formé par les communes de Lantilly, Champ-d’Oiseau et Millery entre Semur-en-Auxois et Montbard (Côte-d’Or). L’endroit étant devenu peu sûr Henri Camp décida de le faire replier sur la montagne de Cras, à quelques kilomètres en face. Le déménagement eut lieu clandestinement dans la nuit du 24 au 25 mai et le premier voyage s’effectua sans encombre. Une équipe dut retourner au campement initial pour ramener le reste du matériel (armes, munitions, provisions, marmites, tentes, etc.) mais fatigués, les 26 résistants qui la constituaient décidèrent de se reposer sur place malgré les ordres reçus de ne pas s’attarder.

Le 25 mai 1944, à cinq heures du matin, ils furent encerclés par plusieurs centaines de soldats allemands et russes de l’armée Vlassov, accompagnés de felgendarmes de Montbard commandés par le feldwebel Max Raucker, à la sinistre réputation et de miliciens. Ils durent se rendre et après avoir été interrogés et fouillés, ils furent flagellés au nerf de bœuf, torturés puis 23 d’entre eux furent abattus et 3 autres déportés. Une partie d’entre eux fut massacrée dans la forêt de Dandarge. Leurs cadavres furent retrouvés en partie dévêtus, dépouillés de leurs affaires personnelles et défigurés par leurs assassins. Parmi eux figurait celui de Louis Madoré qui portait une plaque d’identité avec l’inscription "G.H.B.36".

Il obtint la mention "Mort pour la France" transcrite sur son acte de naissance le 7 mai 1956.

Son nom figure sur le monument commémoratif, route de Champ-d’Oiseau, à Lantilly (Côte-d’Or)

Voir monographie de Lantilly (25 mai 1944)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189456, notice MADORE Louis par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 8 février 2017, dernière modification le 18 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or.— Journal "Le Bien Public" de Dijon de mai 1984, du 28 mai 1994 et 19 mai 2012.— Mémorial GenWeb.— État civil.

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