Par Louis Botella, Jean-Marie Guillon
Né le 2 septembre 1902 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), mort le 6 janvier 1962 à Eguilles (Bouches-du-Rhône) ; syndicaliste CGT du Textile et des Bouches-du-Rhône.
Fils de Jules, droguiste, et de Thérèse Malet, Louis Fritsch fut élu, lors de sa création le 30 mai 1945, secrétaire du syndicat CGT des Textiles d’Aix-en-Provence. Militant communiste très actif en 1936-1937, il était prêt à reprendre son activité politique d’après la police en 1941. Il n’avait, d’après elle, rien renié de ses convictions et son nom avait été trouvé sur une liste manuscrite de militants découverte en avril 1941 dans un coffret en fer caché dans un cabanon. Un arrêté d’internement administratif à son encontre fut signé le 20 décembre 1941. Il fut envoyé au camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Sa libération sous condition fut proposée le 3 juin 1942. Interrogé le 12 juin suivant, il affirma n’avoir jamais été membre du PC, mais en avoir été un sympathisant, et seulement un an. Il reconnut cependant avoir collé des affiches en 1936. Il condamnait le PC et se disait hostile au pacte germano-soviétique. Il était disposé à signer « volontiers », selon la formule consacrée, l’acte de loyalisme au gouvernement du Maréchal et s’engageait à soutenir sa politique de redressement national. Le chef de camp donna un avis favorable à sa libération. Son arrêté de libération fut signé le 20 octobre 1942.
Marié le 31 mars 1928 à Aix-en-Provence avec Joséphine Raynaud, père de trois enfants, il se remaria le 20 [novembre] 1947 toujours à Aix-en-Provence avec Germaine Figuière.
Par Louis Botella, Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône 5 W 185 (dossier d’internement). — Arch. Mun. Aix-en-Provence, F 2, art. 163. — Etat civil.