ANDRÉJEAN [BOURRAND Adolphe, dit]

Par Émeric Tellier

Né le 9 février 1911, mort en septembre 1959 ; ingénieur ; secrétaire général du SNCIC-CGT, secrétaire de la Fédération CGT des industries chimiques ; secrétaire général de l’Union Générale des Ingénieurs et Cadres CGT ; président de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV).

Andréjean intègra en 1929 la 48e promotion de l’École de physique et chimie industrielle (EPCI) de la rue Vauquelin à Paris (Ve arr.), en même temps que Roger Crépeaux, dit Pascré.
Sa première expérience politique et syndicale semble intervenir durant sa scolarité. L’existence d’une cellule communiste au sein de l’école, sans être attestée, est fort probable. Parmi les fondateurs de l’Union fédérale des étudiants, organisation syndicale précurseur de l’Union des étudiants communistes de France (UEC), on retrouve en effet d’anciens étudiants de l’EPCI (Georges Beyer, René Jugeau de la 43e promotion et Roger Houët, de la 45e promotion). Ces derniers pourraient être à l’origine d’une polémique en 1928, après le dépôt d’une gerbe par une délégation d’étudiants se revendiquant de l’EPCI lors d’une commémoration organisée par le PCF devant le mur des Fédérés.
Diplômé ingénieur chimiste en 1932, il occupa la onzième place du classement de sortie. Il fut embauché à la Société Gabriel Gaveau et Cie (piano d’art, radiophonographe), puis au Laboratoire de recherches de Radioélectricité, au 18 rue de Chateaudun, à Asnières (Seine, Hauts-de-Seine).
En 1933, il résida 6 rue des Molléons à Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise), avant de déménager, en octobre de la même année, au 57 rue de Flandre à Paris (XIXe arr.).
Très rapidement, il s’investit dans les questions syndicales. Il participa, avec Roger Pascré* et Victor Renelle*, à la création en 1935 du Syndicat CGT des techniciens, employés et assimilés des industries chimiques et connexes de la région parisienne. Il occupa une fonction de secrétaire dans cette organisation qui regroupe alors près de cinq mille syndiqués. Le 27 janvier 1939, il impulsa la création, toujours avec Roger Pascré* et Victor Renelle*, du Syndicat national CGT des ingénieurs et chefs de servie des industries chimiques, qui devint le SNCIC après guerre. Il en fut le secrétaire général.
Il fut élu à la commission exécutive et au bureau de la Fédération CGT des industries chimiques lors du congrès d’avril 1938 à Paris. En juin de la même année, il fit partie de la délégation reçue par le ministère du Travail en commission mixte pour discuter de la création d’une convention collective du caoutchouc. Toujours en juin ,il fut chargé de présenter un volumineux rapport sur les maladies professionnelles lors de la conférence nationale fédérale des pétroles du 17 juin 1938. Enfin, il présenta, en juillet de la même année, le rapport sur les collaborateurs à la conférence nationale fédérale du caoutchouc à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Durant la guerre, il fut mobilisé comme caporal-chef dans le 46e régiment d’infanterie. Il est fait prisonnier.
A la Libération, il fut membre d’une commission d’épuration. Il fut désigné secrétaire du Cartel confédéral des cadres en mars 1945, dont Roger Pascré* est élu secrétaire général en mars 1946. Il fut le principal artisan de la négociation de la convention de retraite des cadres du 14 mars 1947 (AGIRC), dont il fut l’un des signataires. A l’occasion du congrès de fondation de l’Union générale des ingénieurs et cadres CGT (UGIC) en avril 1948, il en devint le secrétaire général.
Il fut également le président de la Caisse nationale d’assurance vieillesse de la Sécurité sociale (CNAV).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189600, notice ANDRÉJEAN [BOURRAND Adolphe, dit] par Émeric Tellier, version mise en ligne le 12 février 2017, dernière modification le 12 février 2017.

Par Émeric Tellier

SOURCES : Liste officielle des prisonniers de guerre français, 27 août 1940. — L’Humanité, 1938. — La Voix des industries chimiques, 1959. — site internet de l’ESPCI.

ILLUSTRATION : {La Voix des industries chimiques}, 1948.

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