CASTERAS Jean, Jacques, Étienne, Pierre

Par René Crozet, Gilles Morin

Né le 31 mai 1912 à Eaux-Bonnes (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), mort le 14 août 1987 à Agen (Lot-et-Garonne) ; instituteur ; militant syndical SNI, mutualiste et socialiste dans le Lot-et-Garonne.

Fils d’un restaurateur, Jean Casteras, pupille de la Nation, après ses études primaires à l’école communale de Préchacq-Josbaig (Basses-Pyrénées), entra à l’école primaire supérieure d’Oloron-Sainte-Marie (Basses-Pyrénées) où il obtint le brevet élémentaire. Il fut reçu ensuite au concours d’entrée à l’École normale d’instituteurs de Montauban (Tarn-et-Garonne) ; cette école normale était commune au Tarn-et-Garonne et au Lot-et-Garonne.

Il épousa en décembre 1947 à Agen, en premières noces, une institutrice dont il eut un fils, et en deuxièmes noces une chef-comptable de l’hôpital d’Agen.

Instituteur à Tournon d’Agenais en 1940, Jean Casteras fut déplacé d’office à Monbalen, à cause de ses activités syndicales et politiques. Entré dans la Résistance dès 1940, il appartint aux groupes Veny (AS).

Casteras fut d’abord, dès sa sortie de l’École normale, un militant syndical très actif au Syndicat national des instituteurs. Ses activités syndicales conduisirent ses camarades du SNI à lui proposer, en 1947, de devenir le premier directeur de la section naissante de la Mutuelle générale de l’éducation nationale dans le Lot-et-Garonne. Il exerça cette fonction jusqu’en 1967.

Engagé dans l’action mutualiste, il multiplia les initiatives. Il fut membre fondateur de la section départementale du Lot-et-Garonne de la Mutuelle retraite des instituteurs et fonctionnaires de l’éducation nationale. Il en fut le premier président, jusqu’en 1967. Il fonda également la section CASDEN du Lot-et-Garonne dont il fut le premier responsable. Il ranima la Mutualité du Lot-et-Garonne qui était en sommeil, créant un centre d’optique mutualiste à Agen. Utilisant dans un autre secteur que celui de l’enseignement son savoir-faire mutualiste et sa connaissance des problèmes sociaux, il contribua, comme conseiller technique, à la création de la Mutuelle nationale des hospitaliers.

Jean Casteras était membre de la commission fédérale des conflits de la fédération socialiste SFIO en juin 1953, puis membre de la commission administrative fédérale en 1956, Il fit campagne contre l’adhésion d’Aurin à la section d’Agen et pour la dissolution de la section après celle-ci. Présenté comme une « personnalité marquante » de la fédération socialiste par le préfet à la fin des années 1950, candidat en 1958 dans le 1er canton d’Agen, il fut imposé par la fédération contre l’avis de la section, mais fut battu largement. Il fut encore candidat socialiste SFIO aux élections législatives de 1958 dans la première circonscription. Membre du bureau fédéral, dissous en juin 1959 par le bureau national de la SFIO qui, dans sa réunion du 9 mars 1960, décida de le déférer devant la commission nationale des conflits pour avoir créé avec Nenon le groupement « démocratie et socialisme ». Mais non exclu, il fut candidat aux élections cantonales de 1961.

Jean Casteras fut élu conseiller municipal d’Agen, le 27 mars 1965 puis, après le décès d’un adjoint, devint maire adjoint, le 9 juillet 1970, chargé du secteur scolaire et le demeura jusqu’à la fin du mandat en mars 1971.

Le montant des ventes de son livre, Sous la botte, sur la Résistance dans le Lot-et-Garonne contribua à financer la construction d’un monument à la mémoire des trois maquisards et de trois civils tués lors du massacre de Monbalen, le 16 juin 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18961, notice CASTERAS Jean, Jacques, Étienne, Pierre par René Crozet, Gilles Morin, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 15 août 2021.

Par René Crozet, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/205, 321, 562. — Arch. mun. Agen (L. Rohrbacher). — Arch. OURS, correspondance Lot-et-Garonne. — Bulletin intérieur de la SFIO, n° 114, mai 1960. — Documentation MGEN. — Renseignements fournis par Jean-Louis Casteras, fils de l’intéressé. — Note d’André Balent.

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