CASTEUR Paul [Pas-de-Calais]

Par Yves Le Maner

Né le 12 avril 1911 à Calais (Pas-de-Calais), exécuté le le 10 juillet 1944 à Paris par la police française ; tulliste ; militant communiste du Pas-de-Calais.

Paul Casteur
Paul Casteur

Ouvrier tulliste, Paul Casteur devint, à la fin des années 1920, secrétaire appointé des Jeunesses communistes et délégué à la propagande du Parti communiste pour sa ville natale (voir Cadras Félix*). Après avoir effectué un voyage en URSS, en 1935, il quitta Calais pour une mission d’organisation à Strasbourg. Revenu dans le nord de la France en 1937, Casteur fut désigné comme secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais des JC, fonction qu’il conserva jusqu’à l’interdiction du PC en 1939. À l’issue du VIIIe congrès des Jeunesses communistes, en 1936, il avait été élu membre suppléant du comité central des JC et, en septembre 1938 (Xe congrès), il siégeait au bureau national de l’organisation.

Passé à la clandestinité dès le début de l’Occupation, Paul Casteur fut l’un des principaux dirigeants des « Forces unies de la jeunesse patriotique » c’est-à-dire de la JC clandestine. Arrêté en 1942, il parvint à s’évader après trois semaines d’incarcération et reprit le combat. Mais, le 9 juin 1944, Paul Casteur fut cerné par les policiers français des brigades spéciales à Rosny-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis) et grièvement blessé au cours d’un échange de coups de feu. Transporté à l’Hôtel-Dieu de Paris, il devait y mourir le 10 juillet 1944.

Casteur fut enterré au carré des fusillés d’Ivry-sur-Seine puis transféré à Calais en 1947. Des obsèques solennelle eurent lieu le 2 août.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18964, notice CASTEUR Paul [Pas-de-Calais] par Yves Le Maner, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Yves Le Maner

Paul Casteur
Paul Casteur
Stèle en mémoire de Paul Casteur à Calais.
Stèle en mémoire de Paul Casteur à Calais.
Cliché de René Vandenkoornhuyse
Fiche de police pendant l’Occupation. La policeparisienne n’avait pour toute photo qu’une coupure de presse et savait peu de choses.

SOURCES : Arch. Dép. Pas-de-Calais, M 5221. — Arch. Dép. Nord, M 154/101. — Jean-Marie Fossier, op. cit. — Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la Jeunesse, op. cit.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable