ADAM André, Jules

Par Jean-Luc Labbé

Né le 9 octobre 1872 à Déols (Indre) ; journalier à Déols puis cantonnier municipal à Châteauroux (Indre) ; syndicaliste CGT à Châteauroux de 1909 à 1913.

Le 15 juin 1909, les statuts créant le Syndicat des travailleurs municipaux de Châteauroux furent déposés suite à l’assemblée d’une vingtaine d’adhérents. Jules Adam fit partie du bureau composé de cinq membres. Victor Reveau était le secrétaire de cette première organisation syndicale à voir le jour au sein des services municipaux de la Préfecture de l’Indre, organisation qui adhéra à la Bourse du travail CGT.
André Adam se faisait appeler Jules, son second prénom, pour se différencier de son père André, un vigneron né vers 1840 à Déols et marié à une ouvrière cigarière (Marie Bernier née en 1852 et cigarière de 22 ans à la naissance de son fils en 1872). André-Jules (le fils) ne fut pas vigneron comme son père mais journalier en raison de la crise du phylloxéra qui détruisit le vignoble dans les années 1880-1890.
André-Jules Adam, qui déclarait alors toujours la profession de journalier, épousa le 5 juin 1899 une ouvrière cigarière, Marie Péron, qui devint en 1914 la première femme à diriger le plus important syndicat de l’Indre et le millier d’adhérentes CGT de la Manufacture des Tabacs de Châteauroux. Lors de leur mariage, Marie et André légitimèrent un enfant (né de père inconnu mais qu’André reconnut comme étant le sien) : Raymond était né le 9 septembre 1891 et à cette date Marie déclarait la profession de lingère.
André Adam fut embauché à la Mairie de Châteauroux comme cantonnier municipal (vers 1905 ?) et participa donc à la création du syndicat CGT des employés municipaux. Il était domicilié avec sa femme Rue Petite dans le quartier populaire de Saint-Christophe.
De simple membre du bureau, André Adam devint rapidement trésorier avant d’être élu par la vingtaine d’adhérents secrétaire syndical lors de l’assemblée générale de septembre 1912 en remplacement de Victor Reveau. Mais André Adam démissionna un an plus tard ; il avait alors 40 ans. Son nom n’apparut plus dans les bureaux syndicaux alors que sa femme Marie continua de jouer un rôle de premier plan à la Manufacture des tabacs jusqu’en 1926.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189656, notice ADAM André, Jules par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 14 février 2017, dernière modification le 16 septembre 2022.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép. Indre, relevés des bureaux syndicaux. — État civil.

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