BAGNAT Étienne, Désiré

Par Jean-Luc Labbé

Né en 1816 à Bourges (Cher), mort en 1872 à Marseille ; peintre en bâtiment à Issoudun (Indre) et ménétrier (violoniste) ; militant démocrate-socialiste à Issoudun pendant la Seconde République, plusieurs fois condamné en 1849, 1852 et 1855.

Membre de La Solidarité Républicaine puis de La Jeune Montagne, il était surveillé par la police. Dès 1849 il fut condamné à 15 jours de prison pour outrages au commissaire de police d’Issoudun puis à 8 jours de prison à Bourges pour rébellion et « chansons séditieuses ». Emprisonné suite au coup d’État du 2 décembre 1851 et traduit devant la justice, il avait, selon la police, « toujours menti impunément pour disculper les coupables ». Il avait toujours refusé de baisser la tête. Son dossier d’instruction se concluait par une phrase lourde de sens ; « nul ne mérite plus que lui une mesure de rigueur ».
Condamné à la déportation à Cayenne fin janvier 1852 par le Préfet et le Procureur de Châteauroux, peine commuée en déportation en l’Algérie par le Général Canrobert en 1853, il revint quelques mois plus tard à Issoudun après avoir pu bénéficier de l’intervention de George Sand. Une nouvelle fois arrêté en 1855, il fut interné à Macon. Suite à l’amnistie de 1858, il s’installa à Marseille où il décéda en 1872 (Voir Lumet Jean-Baptiste). En 1882, dans le cadre de la loi d’indemnisation des victimes, ses trois fils (Léopold, Alfred et Camille) domiciliés à Marseille perçurent chacun une rente annuelle de 400 Francs.
Étienne Bagnat était le père de Léopold Bagnat.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189711, notice BAGNAT Étienne, Désiré par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 3 mars 2017, dernière modification le 14 octobre 2022.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Moreau B., Marianne Bâillonnée. — « George Sand et ses relations issoldunoises », La Nouvelle République du 24 janvier 1975. — Arch. Dép. Cher, 2U233. — Arch. Dép Indre, L’Écho des Marchés, octobre 1882.

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