BEAUJOIN Louis, Léon

Fils de Claude Beaujoin (jardinier-vigneron) et de Marie Delaloeuf (domiciliés rue de Vouet à Issoudun), Louis Beaujoin était membre de la Bourse du Travail CGT d’Issoudun. Alors âgé d’une vingtaine d’années, ouvrier agricole vigneron, Louis Beaujoin fut un militant de la « section antimilitariste » créée en 1904 et dissoute en 1906 puis de la « Jeunesse syndicaliste ». Louis Beaujoin fit l’objet à ce titre d’une fiche individuelle de police en 1907.
Louis Beaujoin fit son service militaire d’octobre 1907 à septembre 1909. De cette époque date son signalement qui le disait brun aux yeux gris et mesurant 1,73 m. Libéré des obligations militaires, Louis Bonjouin se maria à Issoudun le 2 juillet 1910 avec Jeanne Thibault, ouvrière couturière.
« Tambour brancardier » depuis le début de la guerre 14-18, Louis Beaujoin fut « intoxiqué au gaz » et blessé plusieurs fois. Il fut également cité plusieurs fois à l’ordre de son régiment comme le 13 octobre 1915 pour s’être rendu « avec un dévouement et un réel courage toujours le premier comme volontaire aux endroits dangereux où des blessés sont signalés ». Ou encore le 21 mai 1916 : « chef d’équipe absolument remarquable, a fourni le maximum d’efforts sans se soucier des rafales et des tirs de barrages franchis jusqu’à huit fois dans la même nuit ».
Rendu à la vie civile en octobre 1919, Louis Beaujoin revint à Issoudun et s’employa dans les ateliers de mégisserie. Il décéda en 1957 à Issoudun. Louis Beaujoin était le fils de Claude Beaujoin (voir ce nom), militant socialiste blanquiste en 1882 à Issoudun.
Louis Delaloeuf avait eu plusieurs frères (dont François et Henri) qui étaient mégissiers et probablement syndiqués CGT. Louis avait également une sœur Marie-Louise qui se maria le 20 avril 1904 avec Albert Louis Badinot (ouvrier mégissier, né en 1881 et fils du vigneron Louis Badinot).