BEAUJOIN Claude

Par Jean-Luc Labbé

Né en 1845 à Issoudun (Indre), mort en 1924 ; vigneron et jardinier en 1870, cultivateur en 1900 ; militant socialiste blanquiste à Issoudun (Indre) en 1882.

Fils de vigneron, lui-même vigneron et jardinier, Claude Beaujoin se maria en 1867 avec Marie Delaloeuf (née en 1844). Alors domicilié chez ses parents dans le faubourg populaire de Saint-Denis (Issoudun), Claude Beaujoin s’installa avec sa jeune femme dans le quartier de Rome, rue de Vouet.
En octobre 1882, lors de la création de « l’Issoldunoise, association collective d’alimentation et de consommation », où se retrouvèrent les militants d’inspiration blanquiste, Claude Beaujoin fut élu au conseil d’administration.
En décembre 1883, Claude Beaujoin prit une part active à la constitution de « La Ligue démocratique pour la revendication des franchises municipales », mouvement d’inspiration blanquiste (voir Fénon Jean-Félix). Organisée par quartier, l’assemblée générale des faubourgs du canton-nord d’Issoudun se tint le 14 décembre 1883 dans la « grange Chauvin », rue de Rome. Claude Bonjoin (domicilié rue de Vouet) fut élu au bureau comme assesseur par acclamation au côté de Monjot, président de séance. À ce titre il était chargé d’organiser le vote.
Cette assemblée regroupa 265 personnes dont 138 inscrites sur les listes électorales du quartier. Parmi les non votants se trouvait une vingtaine de militants blanquistes extérieurs au quartier dont Jean-Félix Fénon. Il fut décidé de scinder le quartier en deux, le quartier haut (à l’extrémité nord de la ville) et le quartier bas (proche du centre-ville). Claude Bonjoin fut élu dans le comité du quartier bas qui comprenait 10 membres titulaires et 5 suppléants.
Cette organisation démocratique dans les quartiers visait à contrecarrer les républicains modérés, majoritaires dans la municipalité, qui constituaient la liste aux élections municipales par cooptation. Les blanquistes réussissaient dans le même temps à faire accéder des ouvriers et des petits vignerons à des responsabilités locales.
Un dénommé Beaujoin Baptiste fut également élu dans ce comité de la section basse de la rue de Rome (quartier des écoles) ; peut-être était-il le frère de Claude. Un autre Beaujoin fut élu dans la section haute (du milieu de la rue de Rome vers la sortie de la ville).
Claude Beaujoin et Marie Delaloeuf eurent six enfants dont l’un, Louis Beaujoin, né en 1886, fut fiché par la police en 1907 comme étant un militant anarcho-syndicaliste. Louis Beaujoin, ouvrier mégissier, se maria en 1910 avec une ouvrière couturière.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189743, notice BEAUJOIN Claude par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 21 février 2017, dernière modification le 8 novembre 2022.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : L’Éclaireur du Berry, 1883. — Arch. Dép. Indre. — État civil d’Issoudun.

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