BEAUSSIER

Pour les élections législatives de 1893, un « Comité des travailleurs d’Issoudun » appuya la candidature de Gustave Doré, « républicain réformateur socialiste ». Une affiche (Arch.Dép. Indre M 1800) donnait les noms suivants : Mabillot parcheminier, Piot parcheminier, Bruneau parcheminier, Naubron cultivateur, Beaussier carrier, Forest cordonnier, Richard maçon, Poisson tailleur. Il s’agissait d’une organisation locale du Parti ouvrier français qui allait disparaître avant de renaître quelques années plus tard avec l’adhésion de Jacques Dufour, maire d’Issoudun.
Lors de ces élections législatives de 1893, Jacques Dufour soutenait Alfred Leconte, député sortant, qui se présentait comme « républicain, membre de la gauche radicale-socialiste » et dont la profession de foi se concluait par « vive la république démocratique et sociale ». Beaussier et les guesdistes réussirent à faire de la candidature de Gustave Doré une alternative crédible, talonnant Leconte au 1er tour et se maintenant au second ; Leconte fut réélu député mais l’alerte avait été chaude au 1er tour.
Cette organisation ouvrière, dont Beaussier était le secrétaire, aurait été constituée en 1890 à la suite de la venue à Issoudun de Jules Guesde ; ce qui reste à établir clairement. Le nom de Beaussier n’apparaitra plus dans l’historiographie du mouvement ouvrier issoldunois sans qu’une explication puisse être proposée.