Par Jean-Luc Labbé
Né vers 1857 ; journalier ouvrier de la porcelaine ; suspecté d’anarchisme en 1895 ; syndicaliste CGT à Villedieu (Indre) en 1902.
Un rapport de gendarmerie, daté du 8 mai 1895, signalait « la présence d’individus réputés anarchistes, tous ouvriers porcelainiers à l’usine Sauvadet ; les nommés Beauvais et Rigolet, réputés les plus dangereux, doivent quitter Villedieu pour travailler à Ménetou-sur-Cher dans une fabrique de construction récente ».
Désiré Beauvais était-il parti réellement dans le Cher ? En 1901, le recensement de la population indiquait sa présence à Villedieu où il était domicilié dans le village de Mehun avec sa femme Louise Truelle (40 ans, sans emploi déclaré) et leurs cinq enfants, dont les plus âgés (Alphonse 17 ans ouvrier porcelainier chez Catherinot et Suzanne 14 ans ouvrière chemisière chez Rousseau) étaient représentatifs de la classe ouvrière de Villedieu. Désiré Beauvais, alors âgé de 45 ans, fit parti des créateurs du syndicat CGT des porcelainiers en 1903 sans pour autant apparaitre dans un bureau syndical.
Voir Léonard Desrody pour les porcelainiers et Marie Potier pour les chemisières.
Par Jean-Luc Labbé
SOURCES : Arch. Dép. Indre. — Notes d’État civil de P. Guny.