BERGERIOUX Antoine

Par Jean-Luc Labbé

Né le 12 janvier 1819 et mort le 26 février 1859 à Issoudun (Indre) ; artisan boulanger ; militant démocrate-socialiste pendant la seconde République, membre de la Solidarité Républicaine et de La Jeune Montagne ; déporté en Algérie en 1853 puis en 1858 ; décédé à 40 ans.

Fils du pâtissier Joseph et de Françoise (née Petit), l’artisan boulanger issoldunois Antoine Bergerioux avait une trentaine d’années lors de l’instauration de la Seconde République en 1848. Militant républicain (démocrate socialiste ?), Antoine Bergerioux poursuivit son combat après l’élection de Louis Bonaparte à la présidence de la République et milita dans les « sociétés secrètes » telles que la Solidarité Républicaine et la Jeune Montagne.
« Forte tête et isolent envers le juge », François Bergerioux fut condamné suite au coup d’Etat de décembre 1852 à la déportation en Algérie. Il avait alors 32 ans et connut plusieurs camps d’internement aux conditions de vie éprouvantes (Fort Saint-André, colonie pénitentiaire de Lambessa, Fort Saint-Grègoire) avant d’être admis à un régime de résidence surveillée qui lui permit de travailler à Tlécem, Mostagadem et Sidi-Bel-Abbès.
Gracié en 1856 et revenu à Issoudun, François Bergerioux restait dans les listes des militants surveillés par la police. Il fut une nouvelle fois arrêté début 1858 et déporté pour la seconde fois en Algérie. François Bergerioux revint à Issoudun suite à sa libération en juillet 1858, probablement très affaibli. Agé de 40 ans, célibataire et sans enfant, il reprit son métier de boulanger mais décéda quelques mois plus tard, en février 1859. La déclaration de son décès en mairie fut effectuée par deux amis de sa génération : son cousin et épicier Pierre-Charles Berthelot (43 ans) et le cafetier Jean-René Aufrère (40 ans).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189755, notice BERGERIOUX Antoine par Jean-Luc Labbé , version mise en ligne le 6 mars 2017, dernière modification le 21 novembre 2017.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép. Indre. – B. Moreau, Marianne bâillonnée, 2002. - Etat civil Issoudun.

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