BÉLERT Christiane, Françoise, Sylvie

Fille de Claude Bélert, employé de banque, et de Madeleine Pelaprat, secrétaire-comptable, Christiane Bélert grandit à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne), en compagnie d’un frère, Patrick (né en 1961) et d’une sœur, Marie-Agnès (1963). Si son père affichait des opinions plutôt conservatrices, les souvenirs évoqués par ses grands-parents paternels (premiers congés payés en 1936, écarts de rémunération entre les petits salaires et les hauts revenus) la sensibilisèrent aux questions sociales. Dans son enfance, elle commença dès l’âge de six ans à se familiariser avec l’écriture et composa quelques poèmes.

Elle suivit ses études primaires et secondaires dans l’enseignement privé catholique, jusqu’à l’obtention de son baccalauréat, série B, en 1976. Elle prépa alors un DUT d’animation socio-culturelle à l’université Paris V, dont elle sortit diplômée en 1978. À l’IUT, elle avait exercé ses premières responsabilités militantes en étant déléguée de son groupe d’étudiants. Lozérienne d’origine par la branche maternelle, elle s’était rendue seule, adolescente, à sa première manifestation lors des mobilisations contre l’extension du camp militaire du Larzac, à la fin des années 1970.

Après avoir tenté, sans succès, d’embrasser la carrière d’animatrice dans une Maison de la jeunesse et de la culture (MJC), Christiane Bélert passa les concours de la fonction publique et, en mai 1979, elle fut recrutée comme secrétaire administrative à la préfecture de Créteil (Val-de-Marne). Cristolienne à partir de 1983, elle poursuivit toute sa carrière professionnelle dans le Val-de-Marne, intégrant les services du conseil général en 1983, puis la mairie de Créteil en 1995 où elle fut affectée au service culturel.

Par l’intermédiaire de Philippe Vollot, secrétaire de la section CFDT de la préfecture, rencontré vers 1980, Christiane Bélert découvrit l’univers militant et donna son adhésion à la CFDT, où elle devint rapidement responsable de section. Dans ces mêmes années 1980, elle fut, un temps, adhérente de la LCR, organisation qu’elle finit par quitter. Militante de la CFDT jusqu’en 2003, elle quitta le syndicat après que la confédération eut soutenu le projet de réforme des retraites porté par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Elle rejoignit alors la FSU, où elle militait toujours en 2017, avec des responsabilités départementales et nationales.

Mélomane depuis longtemps, grande amatrice d’artistes comme Anne Sylvestre, Barbara, Michèle Bernard, Jacques Brel, Claude Nougaro ou Allain Leprest, Chrstiane Bélert commença par écrire des poèmes, puis prit des cours de théâtre et de chant. Par l’intermédiaire de Philippe Volot, elle rencontra Bernard Carré, animateur d’une émission de radio consacrée à la chanson, à la fin des années 1980. Ce dernier lui fit connaître les Ateliers chanson de Paris, où elle suivit les enseignements de Christian Dente et de Gilles Elbaz, de 1988 à 1993. Elle y rencontra Jean-Michel Brac, auteur-compositeur-interprète, qui lui présente Patrick Pernet, un pianiste-arrangeur, avec lequel elle allait collaborer dorénavant. En décembre 1992, elle se produisit pour la première fois en concert, au Théâtre Clavel (Paris, XIXe arr.). Suivirent de nombreuses autres salles, à Paris (le Point-Virgule, le Connétable ou encore La Colombière, sur invitation de Michel Valette), comme en province. Christiane Bélert chanta également à l’occasion de congrès syndicaux (CFDT puis FSU) ou de manifestations diverses (notamment pour Amnesty International ou lors du Téléthon). Elle futtrès fortement marquée par l’écoute qu’elle reçut lors d’un concert qu’elle avait donné aux détenus de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). En 1996 sortit son premier album, Regards, suivi de Volé au temps qui passe en 2002 puis de En attendant le jour en 2014.

Militante associative, Christiane Bélert avait fondé, en 1995, à Créteil, l’association La Cigale, qui faisait connaître la chanson française et organisait des concerts. Elle soutint les Ateliers Chansons de Paris, devenus La Manufacture Chanson, ainsi que le Centre de la chanson, jusqu’à sa fermeture en 2017. Elle s’investit également plusieurs années auprès de l’Amicale parisienne du Val-de-Gévaudan (amicale lozérienne), à la MJC Village, à Créteil, fut membre de la FCPE et du Centre de la chanson, jusqu’à sa fermeture en 2017. Elle était également cotisante de l’AMAP cristolienne « Les Paniers de Créteil ».

Mariée puis divorcée, Christiane Bélert est mère d’une fille, née en 1998.