RODRIGUEZ Jean dit THIERY

Né le 4 octobre 1928 à Graissessac (Hérault), mineur à Graissessac, syndicaliste CGT

Jean Rodriguez « Thiery » de son nom de Résistance naquit à Graissessac quartier les bâtisses (genre de petits corons). Il fut été emporté par une longue maladie contractée à la mine.
Mineur à Graissessac, militant syndicaliste CGT de la première heure, résistant, engagé dans la première armée française Rhin et Danube, il restera aussi de lui son esprit combatif permanent, son calme et son large sourire sécurisant, comme un pied de nez qui relativisait les circonstances difficiles de sa vie dans cette période dure et troublée de la guerre. Il a su prendre ses responsabilités en stoppant et empêchant avec ses camarades mineurs la production du charbon destinée à l’armée d’occupation en faisant sauter avec ses camarades les compresseurs à la mine de Padène à Graissessac avant de rejoindre le maquis de Vernazoubres.
Son père immigré espagnol était décédé à 40 ans de la silicose à la même mine de Graissessac, sans aucune pension, et Tiery avait dû travailler à 13 ans ½ en 1941 pour soutenir sa mère et ses sœurs.
Il s’engagea dans la résistance à quinze ans, plus jeune résistant combattant de France disait-il, et fut de tous les coups durs des hauts cantons de l’Hérault, attaque de la colonne allemande sur le pont de la mine du Bousquet-d’Orb, sabotage des tunnels des Cabrils et de La Tour sur Orb . Il fit face à l’attaque du QG du maquis de Vernazoubres à Séries près d’Avène le 1 juillet 1944, puis il attaqua la caserne GMR de Lodève le 26 juillet 1944, Il fut des Combats de Peytafi et de Puimisson des 20 et 21 août 1944. Pendant l’attaque de Colombières-sur-Orb, il combattit en soutien des maquis de la région de Millau qui subissaient une contrattaque des Allemands en retraite.
Il rejoignit la première armée De Lattre "Rhin-et-Danube" dans la 3e Division d’Infanterie algérienne et pourchasse les occupants nazis en Alsace et jusqu’en Allemagne.
Malgré tous ces sacrifices et ses médailles militaires et résistantes, il n’obtint la Légion d’Honneur dont il était très fier qu’en 2005, elle lui avait été refusée une première fois.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189836, notice RODRIGUEZ Jean dit THIERY, version mise en ligne le 16 mars 2017, dernière modification le 25 avril 2017.
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