PAPA Antoine, Joseph

Fils de Rosato Papa, commerçant, et de Philomène-Angèle Zeppa, commerçante, Antoine Papa, sans profession, était domicilié à La Courneuve (Seine).
Réfractaire au Service du travail obligatoire, il s’était réfugié à Châteauvillain (Haute-Marne) puis à la ferme Vignot à Créancey (Haute-Marne).
Le lendemain du massacre de Châteauvillain (24 août 1944), Antoine Papa décida de se rendre dans le bourg martyr pour prendre des nouvelles d’amis. Parti à pied, il fut arrêté par une sentinelle allemande au pont de chemin de fer à la sortie de Châteauvillain en direction de Pont-la-Ville, puis conduit à Coupray où il fut gardé par des soldats armés. Le jeune homme fut alors abattu au pistolet-mitrailleur sur les bords de la rivière Aujon, au lieu-dit Le Pré aux veaux..
Son corps, ainsi que celui d’un inconnu, fut découvert le 27 août par un agriculteur du village. L’acte de décès dressé le même jour, à 9 h, indique qu’Antoine Papa, alors qualifié d’ « individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie », a été victime d’ « une décharge (qui) lui a fracassé la tête ».
Les obsèques des deux hommes furent célébrées dans l’église de Coupray, en présence de la population, tandis que des FFI gardaient les issues du village. Ils furent inhumés dans le cimetière communal.
La mention "mort pour la France" a été inscrite le 24 février 1948 par le maire de Coupray sur l’acte de décès de l’inconnu, identifié comme étant Antoine Papa.
Une stèle érigée à l’automne 1946 rappelle sa mort.