Par Gilbert Beaubatie
Né le 21 mai 1923 à Brive (Corrèze), tué le 17 novembre 1944 près de Belfort (Territoire de Belfort) ; étudiant ; résistant ; soldat de la brigade corrézienne de l’Armée Secrète (AS).
Fils, petit-fils et arrière petit-fils de militaire, il avait de qui tenir ! Après avoir fait de brillantes études au collège des Jésuites de Sarlat et au lycée Edmond Perrier à Tulle, il fut malheureusement victime en 1940 d’une terrible chute, lui interdisant durablement toute activité physique. Mais trois ans plus tard, à force de courage et d’abnégation, il retrouva une certaine mobilité, et lorsqu’il reçut sa convocation pour le Service du travail obligatoire (STO), il refusa de partir et rejoignit une brigade de l’AS, au sein de laquelle il fut tout spécialement chargé du NAP (Noyautage des Administrations Publiques). Au mois d’août 1944, il participa aux combats en vue de libérer la ville d’Egletons. Ensuite, il fit partie du régiment Marche-Corrèze-Limousin, sous les ordres du lieutenant-colonel Vau.
Il trouva malheureusement la mort à proximité de Belfort. Le 17 novembre 1944, au cours d’une attaque, il s’élança pour prévenir une compagnie qui était en train de progresser dans la direction d’un champ de mines. Une mine "bondissante" explosa à ce moment et le terrassa.
"Par son geste, il épargna la mort de beaucoup de camarades", rappelle la citation à l’ordre de guerre, qui accompagne sa Croix de Guerre. Le 18 septembre 1947, le conseil municipal de Brive a donné son nom à une rue.
Par Gilbert Beaubatie
SOURCES : France, 17 décembre 1944 ; Jean-Paul Lartigue, Jean Watson, Brive. Histoire et Dictionnaire des noms de rues, Brive, Editions du Ver Luisant, 2008, p. 26.